Daniel Riolo : “On peut être fort dans un gros match, motivant, celui avec du monde au stade. Un peu comme Bordeaux”

    Daniel Riolo

    Daniel Riolo regrette le manque d’ambitions de certains joueurs qui ne montrent pas à tous les matches l’envie qu’ils ont lors des chocs, et pense notamment aux Girondins.

    “Cette mentalité est tellement ancrée qu’au fond les joueurs en sont parfaitement conscients. Les meilleurs choisissent leurs matches, ceux qui intéresseront les recruteurs. Les autres ne voient aucune raison de se bouger plus que ça. Ils ont un contrat, tout va bien […] En fait, c’est un peu comme s’il y avait deux foots en France. Le premier est celui de l’équipe de France avec les meilleurs joueurs qui évoluent à l’étranger. Là-bas, ils se transforment. Affrontent la concurrence, acceptent des entraînements plus soutenus. Ils apprennent finalement la compétition de très haut niveau. L’autre foot, c’est le nôtre, celui du quotidien. Celui des paradoxes. Bon un jour, mais pas toujours. Et surtout pas deux fois par semaine. La fatigue, c’est le grand sujet de notre foot […] On peut être fort dans un gros match, motivant, celui avec du monde au stade. Un peu comme Bordeaux. C’est ce foot tout mou, de « feignasses » et de « glandeurs » qui est notre plaie. A Lyon, à Rennes, Marseille, Nantes, Sainté, Bordeaux, quasiment partout, la réflexion est la même. L’exigence, le travail pourraient être largement supérieurs. Qui peut réparer ça? Les dirigeants, les entraîneurs évidemment. Mais c’est en tout cas à ce niveau que réside le souci premier de notre foot…”.

    RMC