Ludovic Obraniak : “On va mettre les pieds dans le plat, il y a beaucoup de footix qui vont venir voir Paris et qui ne reviendront plus au stade de l’année”

    Ludovic Obraniak

     

    Ludovic Obraniak est revenu sur les déclarations, en conférence de presse, du milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Younousse Sankharé, sur le sujet des faibles affluences au Matmut Atlantique.

    “Il est légitime. Mais Younousse est à Bordeaux depuis pas mal de temps maintenant et il devrait comprendre comment ça se passe. Il y a aux Girondins, dans l’environnement, plus de spectateurs que de supporters. Il y a les Ultramarines qui sont un top groupe de supporters de France mais ils représentent un faible pourcentage pour remplir le stade. Or à Bordeaux, il y a des phénomènes de mode qui existent. C’est à dire que ça a été le foot pendant un moment quand ça réussissait, ça a été un peu moins bien et l’UBB est arrivée et a pris la place à Chaban-Delmas. Et il y a aussi cette histoire de stade délocalisé dans des zones où tu mets une heure et demie pour y aller et une heure et demi pour revenir. On ne va pas se le cacher, c’est aussi un jeudi à 19h en semaine, on arrive au début de l’hiver… On va mettre les pieds dans le plat, mais il y a beaucoup de footix qui vont venir voir le Paris Saint-Germain parce que c’est le Paris Saint-Germain et qui ne reviendront plus au stade de l’année […] On est aussi dans un retour – moi, ça sera ma thèse de fin d’année sur mes études de management – et moi j’en parle beaucoup, c’est l’ADN des clubs. Pour faire venir des gens au stade, il faut que les gens s’identifient à l’équipe qui est en place. Or aujourd’hui dans les clubs on fait des recrutements, on le voit à Marseille, comment le supporter marseillais il peut s’identifier à Radonic ? Tu peux faire un melting-pots, mais il y a quand même une orientation de joueurs qui sont le profil du club, comme Ocampos […] A Bordeaux, tu as perdu aussi la qualité de ta formation, tu ne sors plus beaucoup de jeunes du centre de formation […] Je note quand même aussi – j’ai fait partie de cette équipe en 2013 – on est arrivé en quart de finale de l’Europa League à Chaban contre Benfica et le stade était au deux tiers rempli par les supporters portugais. Le désamour est grand déjà. Quand tu as connu des grands moments et que tu as du mal à revenir, que le jeu est un peu moins bien, c’est plus compliqué”.

    RMC

    Retranscription Girondins4ever