Marc Planus : “Quand tu vois 35000 personnes se lever à la 27ème minute pour toi, ce n’était pas que le sportif, c’était l’homme”

    Marc Planus

    Marc Planus a vécu de nombreux moments intenses lors de sa carrière de joueur. Il revient sur nombre d’entre eux et notamment celui qu’il a vécu à la fin de sa carrière aux Girondins de Bordeaux, remercié et acclamé par tout un stade.

    « Ce que j’ai vécu dans les stades, quand tu rentres en Ligue des Champions, c’est tellement à part… La peur de mal faire ! Marius Trésor, quand il jouait avec le Variété Club de France, il me disait : ‘j’ai encore sur le terrain la peur de mal faire’. Marius Trésor ! Ce qu’on vit, c’est à vie. Et je pense que dans le football… […] Quand tu vois cette foule, que tu rentres dans ce stade, les hymnes… C’est unique. Tu te rappelles tout ce que tu as sacrifié pour ça, ça n’a pas de prix […] L’hommage que j’ai reçu ? Bien sûr qu’il y a un peu de nostalgie dans tout ça. C’est 26 ans de ma vie. Les gens dans ce club n’ont pas vu qu’un joueur de foot, ils ont vu un petit gamin arriver, ils m’ont éduqué. Pierrot Labat m’a appris à faire mes lacets. C’est une famille. Je n’y vais pas tous les mois aux Girondins mais je n’en ai pas besoin, les gens savent que je pense à eux. Il y avait ma famille avec moi ce soir-là. Quand tu vois 35000 personnes se lever à la 27ème minute pour toi, ce n’était pas que le sportif, c’était l’homme. D’avoir la reconnaissance de l’homme que tu as été, c’est plus important que le sportif, pour moi. J’ai eu mes limites, j’étais un joueur correct du championnat français, avec ses points positifs et négatifs. Je n’étais pas Laurent Blanc, mais je suis heureux parce que ce club correspondait à ma vision du football. Il y a une passion qui est saine, qui n’est pas néfaste. C’est un club qui est élégant, qui a toujours attiré de grands joueurs. Thierry Henry à la Coupe du Monde me disait à l’époque : ‘Bordeaux, ça aurait été un club où j’aurais été capable de jouer parce que j’aimais bien le Président, la gueule du stade, le centre d’entrainement…’. Thierry Henry qui était à l’époque à Barcelone. Ce club-là correspondait à mon image. Cela fait trois ans que j’ai quitté les Girondins, je suis revenu trois fois au stade. J’aurais été capable d’être ambassadeur, j’aurais essayé parce que j’aurais aimé véhiculer l’image que j’ai connue ».

    BeIN Sports

    Retranscription Girondins4Ever