Ricardo : “Si on fait venir un bon Brésilien, Portugais ou Tchèque et qu’on le vend au bout d’un an, il y aura un profit financier, mais pas sportif”

    Ricardo

    Les Américains ont évoqué le fait de mettre l’accent sur la formation et sur les jeunes joueurs à fort potentiel. Mais qui dit jeunesse, dit manque d’expérience et difficile alors d’avoir une équipe qui tutoie les sommets si elle doit encore apprendre. Ricardo est lui confiant sur le fait de tirer le maximum du potentiel des jeunes joueurs. “Si, c’est possible. Quand je suis venu la première fois à Bordeaux (2005-2007), il y avait Mavuba, Chamakh, Marange, Planus et Faubert (*) formés à Bordeaux. Il s’agissait de joueurs importants, de titulaires, sauf Marange, qui a disputé une quinzaine de matches (14 de L1 en 2005-2006 et 24 en 2006-2007). On peut le refaire même si ç’a un prix, car rien n’est gratuit. Cette saison, on l’a payé en Coupe d’Europe mais il faut penser à l’avenir. Il faut des gens compétents pour soutenir cette gestion”.

    Cette saison, il y a eu que très peu de jeunes qui ont tiré leur épingle du jeu. Jules Koundé depuis la saison dernière, Aurélien Tchouaméni un peu plus récemment et Zaydou Youssouf un peu plus lors de la saison passée. “Ça va venir. Et il y en a plein d’autres. Quelques joueurs s’entraînent avec nous. Les cinq, on les aura dans deux ou trois ans […] C’est une gestion à faire. Ce ne sera pas aujourd’hui, à mon avis. Mais ce n’est que mon avis. Il n’y a pas de plan spécifique pour le moment. Mais on parle beaucoup de ça au club pour l’avenir, avec moi ou avec d’autres. On en discute beaucoup, comme partout […] Si on arrive à avoir cinq bons joueurs, aujourd’hui, c’est très, très bien. Ce n’est pas simple de trouver des joueurs qui restent au club. Car c’est facile de venir et de partir. Il faut garder les joueurs plus longtemps. La première fois que je suis venu, il y avait Fernando, Jussiê, Wendel… Ils sont restés pendant combien de saisons à Bordeaux ? Le foot a changé, c’est vrai. Mais que doit-on faire ? Recruter pour le long terme. Certainement que les Américains vont le comprendre. Si on fait venir un bon Brésilien, Portugais ou Tchèque et qu’on le vend au bout d’un an, il y aura un profit financier, mais pas sportif. Aujourd’hui, on a besoin de profits sportifs”.

    Pour continuer d’attirer et de garder les jeunes joueurs et les talents, il faudra régulièrement être européens. “Si on ne se qualifie pas pour une Coupe d’Europe mais que notre jeu plaît aux supporters, c’est aussi bien. Plus que la qualification pour l’Europe, il y a la qualité de jeu, l’esprit d’équipe. Les supporters sont exigeants à Bordeaux”.