Christophe Monzie : “Personne dans les attaquants recrutés jusqu’à présent, n’arrive à la cheville de Malcom”

    Samuel Kalu

    Christophe Monzie, journaliste pour ARL, a pointé les défauts actuels des Girondins de Bordeaux : l’attaque, et la défense.

     « Les problèmes offensifs restent intacts dans cette équipe. On est toujours beaucoup trop lents dans les remontées de balle, il y a toujours beaucoup trop de touchers, les contre-attaques ne sont en fait que des attaques placées, bien souvent. Les statistiques sont les mêmes que celles du dernier match à Montpellier, 60% de possession de balle. Mais dans quel secteur du terrain, et dans quelle position on a cette possession ?! Ça ne veut rien dire… Nice et Montpellier ont eu moins le ballon que Montpellier mais ils en ont fait un bien meilleur usage. C’est un peu le même constat qui revient à chaque match, plusieurs problèmes dans cette équipe. Il y a d’abord un problème de rythme de jeu, et ça ce n’est pas nouveau. Le ballon ne remonte pas assez vite, il y a des joueurs qui ralentissent le jeu, et on s’aperçoit que les rares fois où ils le font, c’est les rares fois où on est dangereux. Ensuite, il y a des difficultés dans les duels, on l’a vu hier avec Allan Saint-Maximin, ce n’est pas normal qu’il puisse s’infiltrer aussi facilement dans l’axe. On n’est pas assez intransigeant, tueur. La Ligue 1 exige une autre rigueur défensive. Et je me pose des questions sur le rôle et l’apport de Samuel Kalu. Je l’ai trouvé encore une fois, malgré sa vivacité, sa volonté de bien faire, extrêmement brouillon, avec énormément de déchet. Il a perdu plus de trente ballons dans le match. Alors, il n’y a pas que lui… Mais cela fait plusieurs matches que je le vois à l’œuvre. Je l’avais trouvé très saignant pour sa première sortie à Toulouse, mais depuis je m’interroge un peu. Pourtant, il a l’air dans l’esprit d’Éric Bédouet, d’être un titulaire incontestable, puisqu’il a fait sortir Jimmy Briand en premier dans ce match. Mais ce qui est certain, c’est que dès que François Kamano va moins bien… Il a fait deux mois exceptionnels, on était à mille lieux d’imaginer cela la saison dernière, et dès qu’il boite… Il y a une Kamano dépendance, comme il y avait une Malcom dépendance. Sauf qu’en termes qualitatif, personne dans les attaquants recrutés jusqu’à présent, n’arrive à la cheville de Malcom. Personne ne peut avoir le quart d’influence qu’il avait dans le jeu bordelais. C’est pour ça aussi que Bordeaux ne marque pas assez ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever