Le rapport de la DNCG met un peu plus en lumière le projet des Américains

    Joseph DaGrosa

    Le vote du conseil de Bordeaux métropole sur la vente des Girondins doit intervenir le 12 octobre. Un report d’Alain Juppé qui avait besoin d’avoir des précisions sur certains éléments. Un report qui pourrait être motivé par le rapport de la DNCG que le maire de Bordeaux a eu entre les mains. Sud Ouest également et fait part des alertes de la DNCG sur certains points. Tout d’abord, concernant le montage financier, King Street devrait apporter plus que les premiers chiffres ont laissés entendre (il était estimé à 50M€ d’actions ordinaires et préférentielles) puisque le fond d’investissement va mettre 38 M€ d’actions ordinaires et 30 M€ d’actions préférentielles. Le taux est très élevé puisque sur les deux premières années, les actions sont rémunérées à 12,5% puis à partir de la troisième à 6,25%. Ensuite la dette va être épongée par un nouveau prêt contracté notamment auprès de Fortress et est estimé à 40M€. Là aussi, le taux atteint des sommets puisque le rapport de la DNCG évoque un taux à 9,25%. Précision importante, en cas de défaut de paiement de GACP et King Street, le nouveau propriétaire des Girondins serait Fortress.

    Fortress dont on a très peu entendu le nom aurait un rôle assez important dans la gestion du club et de ses actifs puisqu’il dispose d’un droit de regard. Cela veut dire que Fortress a son mot à dire dans chaque transaction du mercato et peut donc mettre son veto à n’importe quel moment. Le plafond maximum pour les transferts aurait été fixé à 15M€ alors que l’enveloppe maxi aurait été fixée, elle, à 25M€ par saison. Cette organisation ne réjouit pas énormément la DNCG car il faut plusieurs avis pour agir sur le mercato.

    La DNCG dans son rapport met en garde sur le fameux business plan qui ne dégagera pas selon elle le bénéfice nécessaire pour supporter l’emprunt à Fortress (95M€) en incluant également les actions préférentielles de King Street. Elle met également en garde sur la durée de remboursement estimée à 4 ans du prêt Fortress qui pourrait pousser les propriétaires à devoir mettre plus d’apport que prévu. Et enfin pour conclure, la DNCG prend acte de l’investissement des 80M€ sur deux ans et non 3, 4 ou 5 ans comme cela avait été évoqué.