Christophe Monzie : “Le Slavia aurait pu jouer sans gardien, ça n’aurait pas changé grand-chose…”

    Christophe Monzie

     

    Christophe Monzie, qui était l’envoyé spécial d’ARL et le commentateur du match des Girondins de Bordeaux à Prague, a donné son ressenti sur cette nouvelle défaite pour le club au scapulaire cette saison (1-0).

    « On ne peut pas dire que ce soit une très bonne semaine. Sur le plan défensif, on a encore eu des doutes face au Slavia Prague. Pour l’instant, ce match nul contre Nîmes, suivi de cette défaite assez logique conte une équipe du Slavia plus puissante que les bordelais… Elle n’était pas forcément très forte techniquement, elle n’était pas meilleure footballistiquement parlant que La Gantoise au tour précédent. Mais plus athlétique que les Girondins, et qui avait plus envie de mordre le ballon. Cette défaite s’ajoute un peu au désarroi des Girondins. On parle beaucoup de déprime dans la presse… On aurait pu attendre trois heures de plus, jamais cette équipe girondine n’aurait marqué. Et c’était une terrible impression d’impuissance, il a fallu attendre la 87ème minute pour voir Andreas Cornelius cadrer le seul et unique tir… Bordeaux a donné une impression de subir les événements et le match comme rarement cette saison, comme jamais même en Coupe d’Europe. On se dit qu’1-0 c’est une courte défaite, mais rappelons-nous que Benoit Costil a été, avec Pablo, le seul bordelais à jouer vraiment sur sa valeur. Il a sorti trois arrêts de grande classe. Avec Pablo derrière, on a essayé d’écoper les voies d’eau… Sur la seconde période, on a bien vu des Girondins pendant dix minutes animer de meilleures intentions, déplacer le bloc, venir enfin presser les tchèques… Mais ça n’a pas duré et ça ne s’est pas traduit offensivement parlant par des occasions d’inquiéter leur gardien, qui a passé une soirée totalement tranquille. Le Slavia aurait pu jouer sans gardien, ça n’aurait pas changé grand-chose. Et on est retombé dans les travers, on s’est remis à être spectateurs. Et le plus inquiétant c’est qu’on a quand même terminé à quatre attaquants, et malgré ça, on n’arrive même pas à se créer des occasions. Certes face au leader du championnat tchèque, mais uniquement tchèque… Bordeaux est redevenu une équipe ordinaire et quand elle se confronte à des formations comme le Slavia, expérimentées mais qui ne sont pas non plus des foudres de guerre, eh bien le constat est dur. C’est un match qui souligne les limites actuelles, des limites qui sont peut-être davantage mentales que purement techniques ».

    ARL

    Retranscription Girondins4Ever