René Girard : “L’échec, ça a été de choisir Nantes comme équipe à entraîner”

    René Girard, qui n’a plus retrouvé de banc depuis la fin de son aventure avec Nantes en décembre 2016, s’est exprimé sur sa situation actuelle. « Je ne m’attendais pas que ce soit un intermède aussi long, cela fait deux ans depuis mon départ de Nantes, qui n’a pas été une réussite. Je crois que tout entraîneur a vécu des moments difficiles dans un club. Ça été pour moi un échec. L’échec, ça a été de choisir Nantes comme équipe à entraîner, je n’étais peut-être pas fait pour ça […] J’ai été bien habillé, il y en a qui en ont bien profité, mais ce n’est pas une raison suffisante, même si cela laisse des traces, bien sûr […] Si j’ai eu des contacts cet été ? Oui, mais bon, pas plus que ça. Je ne vais pas me satisfaire de ça. Oui, j’ai toujours envie, c’est ça qui est le plus terrible. Quand on n’a plus envie, on range les crampons et on n’en parle plus… […] Mon quotidien aujourd’hui ? C’est dur. Alors, oui, on regarde du football parce que je suis né dedans, j’ai Nîmes et Montpellier qui sont à ma main droite et ma main gauche à côté, je vois beaucoup de gens que j’aime bien. Mais c’est vrai qu’à un moment donné, quand il y a un match le soir, on aurait envie d’être sur le banc parce que ça manque. Si on n’a pas envie, on n’a pas mal. Et si on a mal, c’est qu’on a encore envie d’exister, de faire quelque chose, et moi ma vie c’est ça. Je fais du vélo le matin pour m’entretenir. J’essaie d’occuper mon esprit, de regarder un petit peu, parce que le football c’est aussi de regarder ce qui se fait aussi […] Si on me reproche mon côté grande gueule ? La vérité n’est pas toujours bonne à dire. Ca peut venir aussi un peu de moi mais enfin, je n’y crois pas trop. Même si les entraineurs étrangers qui partent comme des magiciens, on arrive à leur trouver des qualités… Alors si quand on gagne quelque chose on n’en a pas, c’est à n’y rien comprendre. Mais bon, c’est comme ça ».

     

    Lui qui a connu les Girondins en tant que joueur se remémore ses souvenirs les plus marquants au cours de sa carrière de joueur ou d’entraîneur. « La demi-finale contre la Juve a été un moment exceptionnel. En Gironde, ça a été quelques chose de très fort. Après, pour l’équipe de France en 1982, quand on a passé la frontière et l’élimination, on a vu les gens abattus, c’était quelque chose de terrible. Et il y a aussi mon titre avec le Montpellier Hérault. Ce sont des bons moments ».

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