Emery Taisne : “C’est plutôt le flou autour de l’organigramme où je me dis que ça peut être gênant”
Emery Taisne, journaliste pour L’Equipe, a traité du mercato des Girondins de Bordeaux. Dernier club français à ne pas avoir recruté, le FCGB a finalement fait Samuel Kalu ce dimanche 5 août, mais il aurait pu y avoir des transferts également plus tôt. « Il y a des joueurs qui auraient dû arriver à Bordeaux, déjà. Luuk de Jong, il y avait un accord avec lui, et il a décidé de prolonger avec le PSV. Il aurait pu y avoir des recrues. Le milieu croate, Filip Bradaric, il aurait pu venir aussi. A partir du moment où il n’y a pas d’unanimité, le dossier traîne, et d’autres clubs peuvent se positionner. Ça a été le cas aussi du latéral suisse, Bordeaux s’est intéressé très tôt au joueur et à force de ne pas se positionner, parce qu’ils anticipaient un départ de Sabaly, d’autres clubs se sont greffés et les prix ont grimpés, c’est mécanique ».
La question est maintenant de savoir si ce retard dans le recrutement sera préjudiciable sur la saison bordelaise. « Quand j’ai vu que sur le mercato ça stagnait, je me suis fait cette réflexion au moins sur la Ligue Europa. Je considérais que sur le papier, tout en sachant qu’ils voulaient se projeter sur un projet avec des jeunes, je n’étais pas inquiet. Quand vous avez encore malgré tout des joueurs comme De Préville, Laborde, Vada sur le banc, il y a d’autres clubs qui pourraient être envieux… Ce n’est pas le retard pris dans le mercato qui m’inquiète, c’est plutôt de savoir comment ça va fonctionner en interne avec le coach, les dirigeants. Savoir aussi qui arrivera à la tête de Bordeaux lorsque les américains sont là : est-ce que Stéphane Martin restera, est-ce qu’Ulrich Ramé restera, est-ce que Gustavo Poyet restera – à priori oui -… C’est plutôt le flou autour de l’organigramme où je me dis que ça peut être gênant. Sur le mercato, j’ai l’impression que pour l’instant… Si vous demandez à un Youssouf ou un Tchouaméni s’ils sont mécontents que personne ne soit arrivé à leur poste, je ne pense pas qu’ils vous diront non… ».