Bixente Lizarazu : “Quelle que soit l’histoire, elle ne prend de la valeur que si la fin est réussie”

    Bixente Lizarazu

     

    Champion du Monde il y a 20 ans, Bixente Lizarazu a évoqué cette troisième finale d’histoire des Bleus, en revenant sur le parcours de cette nouvelle génération dorée. “Quelle que soit l’histoire, elle ne prend de la valeur que si la fin est réussie. Il y a un monde entre une finale gagnée et une finale perdue. L’équipe de 1998 en est l’exemple parfait. Jusqu’à la fin de nos jours, on nous parlera de cette première étoile et ce sera pareil pour ceux qui nous suivront, peut-être aujourd’hui. La dernière impression, la dernière marque qu’on laisse est la plus importante. Au fond, il faut presque tout oublier, tout jeter et se dire que cette Coupe du monde se résume, ce matin, à cette finale contre la Croatie.

    L’équipe de France a déclenché, depuis le huitième de finale contre l’Argentine (4-3), un enthousiasme justifié. C’était pour moi le plus beau match du Mondial et il a lancé les Bleus, leur a donné confiance en eux. Cette victoire a aussi donné beaucoup de plaisir aux Français et elle a fait naître un espoir. Depuis, quelque chose s’est enclenché, comme nous l’avions connu à partir du quart de finale contre l’Italie, en 1998 (0-0, 4-3 aux t.a.b.). Cette équipe de France dégage des ondes positives, elle recèle des personnages qui la rendent sympathique, qui font qu’on a envie de les aimer. Pour nous, cet amour est toujours présent, on l’a encore ressenti à l’occasion des célébrations de l’anniversaire des vingt ans de notre titre de champion du monde, début juin.

    Au fil des matches, des performances ou des conférences de presse, on a appris à découvrir ou à mieux apprécier ces joueurs qui la composent, le naturel d’un Pavard, la confiance d’un Mbappé, la sagesse de Lloris et de Varane, la sérénité de Kanté, le sourire de Griezmann, l’humilité de Matuidi… Tout cela compte aussi, car cela a participé à fédérer le public autour de cette équipe. Et puis ce groupe est porté par Didier Deschamps, le grand maître de classe qui tempère, qui protège et rappelle à l’ordre quand il le faut”.

     

    L’Equipe