Bixente Lizarazu : “Une équipe qui montre un visage trop différent d’une rencontre à l’autre, d’une mi-temps à une autre”

    bandicam 2018-06-21 18-06-41-663

    Bixente Lizarazu est revenu sur la deuxième victoire des Bleus dans ce Mondial, une victoire qui leur permet d’être qualifiés pour les huitièmes de finale même si tout n’est pas encore parfait.

     

    “Je ne sais pas s’il y avait un décalage à cause de la réalisation mais, au stade, il y avait une grosse intensité physique, des changements de rythme et un impact dans les duels qui faisaient défaut contre l’Australie. Pour moi, la première période a été vraiment réussie […] Sur le plan offensif, l’animation a été complémentaire et efficace. Quand on voit une bonne équipe, on comprend bien sa façon de jouer, ses circuits de passe. C’est ce que j’ai vu en première période. Le football des Bleus est redevenu simple, basique, efficace. On a utilisé Olivier Giroud avec les qualités de Giroud, comme je le souhaitais avant la rencontre (L’Équipe de jeudi), ce qui, par ricochet, a aussi libéré et offert de l’espace à Antoine Griezmann et Kylian Mbappé […] Sur un plan défensif, la France s’est fait respecter dans le combat, malgré la pression de vingt mille Péruviens à fond derrière leur équipe. Il est vrai que la seconde période a été globalement inconsistante et faible sur un plan offensif. Nous avons relâché la pression et nous avons reculé. Mais, pour moi, on a surtout fait l’erreur de ne pas exploiter nos qualités en attaques rapides pour tuer le match. C’est peut-être un manque d’expérience. Du coup, on a serré les fesses jusqu’au bout… Malgré tout, on a senti une force collective et une volonté de défendre tous ensemble. Dans une Coupe du monde, il y a deux compétitions différentes : la phase de groupes et les matches à élimination directe. On a passé la première étape. Pour aller loin dans la seconde, il faudra être capable de maintenir la même intensité pendant quatre-vingt-dix minutes. La France ne manque pas de talents, mais c’est une équipe qui montre un visage trop différent d’une rencontre à l’autre, d’une mi-temps à une autre. Il reste encore un match pour peaufiner, mais le moment de vérité va arriver”.

     

    L’Equipe