Didier Sénac revient sur la superstition de Rolland Courbis : le sel, le grigri dans la pelouse de Lescure…

    AFP PHOTO DENIS CHARLET / AFP PHOTO / DENIS CHARLET
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    Lors de sa carrière et notamment lors de son passage aux Girondins de Bordeaux, Didier Sénac raconte qu’il a été marqué par un homme en particulier, Rolland Courbis. Il raconte d’ailleurs plusieurs anecdotes, notamment sur la superstition de l’ancien entraîneur des Girondins et sur les capacités de ce dernier à fédérer tout un vestiaire justement autour de ses superstitions. “(rires) Je suis capitaine, il me dit « prends ça », « mais c’est quoi Roland? », « c’est du sel, non non, prends le dans la main gauche » … (rires) Après quand le joueur adverse veut te serrer la main, il s’étonne et tu lui dis le plus sérieusement du monde « je ne peux pas t’expliquer » (rires). C’était Roland. Et il avait son chiffre fétiche, le 7. Il avait aussi fait enterrer un grigri dans la pelouse à Lescure […] T’avais toujours des mecs étonnés, mais avec du recul il nous a fait gagner des matchs qu’on n’aurait jamais dû gagner. Je me souviens d’un match contre Strasbourg, il avait vu que l’entraîneur interdisait au gardien de relancer au pied. Même quand on les pressait, il avait pour consigne de relancer à la main. Alors on avait bossé un truc à l’entraînement, on le laissait relancer à la main MAIS on tissait un piège en sachant ça et en en faisant une force. Première relance, on les contre, but. Il avait une grande capacité d’observation. Une analyse innée des points faibles, de ce qu’il fallait faire pour les exploiter au mieux”.

     

    Quelques années plus tard, Didier Sénac retrouvera Rolland Courbis en tant qu’adjoint sur le banc du RC Lens. “Ça ne s’est pas bien passé ici, il a été maladroit. Il avait commencé par dire son truc sur les « pingouins » là … pfff. (NdR: « La pelouse de Bollaert à cette époque doit ressembler tellement à une banquise que je ne serais pas surpris d’y voir des pingouins ! ») Les supporters l’ont pris en grippe. Mais il arrive, 5 victoires en 5 matchs. Et là on va à Lille pour le derby, on mène 1-0 à la 89e. S’il gagne ce match, c’est un dieu. 6 victoires avec en plus le derby à Lille. Mais ça c’est Roland, il fait 2 changements, on perd 2-1. Et là il est parti en vrille. Il s’est embrouillé avec les supporters dans les conférences de presse, et il est parti”.

    L’intégralité de l’interview=> iloveyourichardwitschge