Didier Sénac : “Duga est arrivé et il voulait rentrer dans tout le monde. On lui a mis des pains, le pauvre malheureux, on l’a coupé en deux”

    Christophe Dugarry

    Didier Sénac passe 10 ans au RC Lens avant de débarquer, à 29 ans, aux Girondins de Bordeaux. Et il va réussir ses débuts, dès le premier match, en marquant le but seul but de la partie. “Je ne pouvais pas rêver mieux. J’arrive un jeudi, je pensais qu’on allait me laisser une petite semaine pour m’acclimater, mais Aimé Jacquet me dit « tu joues samedi ». Bon. (rires)”.

     

    Une adaptation qui a été facilitée notamment par des joueurs qu’il avait côtoyé en Equipe de France. “J’avais déjà été champion olympique avec José Touré et Thouvenel. Je connaissais Jean-Marc Ferreri, Philippe Vercruysse. Et en sélection A, j’avais croisé Tigana, Battiston… quand je suis arrivé, j’ai été tout de suite intégré quoi. Je m’étais dit que ça allait être difficile, que peut-être ils allaient me regarder de travers, mais je me suis immédiatement senti bien à Bordeaux. Ca m’a sans doute permis de faire un bon match contre Laval au bout de 2 jours. On gagne 1-0. Je marque. Après on fait un nul, puis on va à Toulon et j’ai encore marqué. J’ai mis 3 ou 4 buts cette année là. Ca m’a permis d’être bien accueilli de suite. En décembre, Claude Bez me dit « oublie le prêt, on t’achète ». J’étais heureux de ça. J’ai regretté de ne pas être parti plus tôt de Lens, parce que j’ai souvent été sollicité. Il y avait Borelli qui m’appelait, Tapie qui m’appelait, et Claude Bez. D’un prêt tardif en septembre, je suis finalement resté 8 ans”.

     

    Est ce qu’il y a un coéquipier avec lequel il a particulièrement apprécié de jouer ? “J’ai bien accroché avec les gamins. Duga et Liza sont arrivés très jeunes. Je revois Duga arriver en scooter avec un bras dans la plâtre (rires). Duga était un peu branleur, mais c’étaient de bons gamins, avec un bon état d’esprit, alors on les a un peu protégés. Bon, Duga à l’entraînement, lui, il est arrivé et il voulait rentrer dans tout le monde. On lui a mis des pains, le pauvre malheureux, on l’a coupé en deux (rires). Mais on était derrière eux, on les protégeait. J’étais très proche des jeunes, oui. J’étais proche aussi de Jean-Luc Dogon, parce qu’on a joué longtemps ensemble dans l’axe de la défense à l’époque. Mais Jean-Luc il jouait un peu partout, tu le mettais arrière droit, en 6, il répondait toujours présent”.

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