Yannick Stopyra raconte comment un verre de Tequila l’a rapproché du sélectionneur de l’Equipe de France

    Henri Michel

    L’actuel responsable de la cellule de recrutement du centre de formation des Girondins, Yannick Stopyra, a participé à la Coupe du Monde 1986 avec l’Equipe de France. Il parle notamment de ses relations avec le sélectionneur de l’époque, Henri Michel, avec une anecdote assez sympa.

     

    « J’ai une anecdote. Comme je faisais partie des coiffeurs, à un moment donné, pendant un mois et demi vous êtes sollicité par la presse. Moi, à part la presse locale, très peu de médias me demandaient. Le footballeur est quelqu’un de très narcissique, qui a le besoin d’avoir le regard des autres. Quand vous ne jouez pas, vous n’existez pas. C’est pour ça que des fois vous avez des remplaçants qui vivent difficilement le fait de ne pas jouer, c’est très dur. J’ai décidé, à l’hôtel, de boire un verre de tequila parce que j’en avais marre. Je ne suis pas un alcoolique, mais j’en ai eu besoin, j’en avais marre. Je regarde dans la glace où derrière il y a tout ce qui se passe dans votre dos, je vois les survêtements descendre l’escalier, tout le staff technique m’avait vu en bas à minuit ou une heure du matin, en train de boire un verre… Je me suis dit que j’étais mort pour le Mondial. Henri Michel s’est assis à côté de moi, me demandant si ça allait. Je lui ai répondu que non. Il a commencé à parler et au bout de cinq minutes je me suis levé pour m’en aller. Il me demande alors où je vais… Il me dit de me rassoir : ‘Tequila pour Monsieur’. Je me dis ‘qu’est-ce qu’il me fait là’. En fait, on a rediscuté, et je me suis lâché. Il m’a aidé. Le lendemain, j’allais à l’entrainement et j’étais toujours le dernier dans les footings : premier en vitesse, dernier en footing. Là, j’étais devant. Henri, c’était un humain, c’est la plus belle qualité qu’on peut avoir chez un homme ».

     

    Sud Ouest

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