Christophe Dugarry : “J’avais gardé cinq ou six courriers de fans, qui me soutenaient, je les relisais à chaque fois”

    2017-01-19 22_35_40-Team Duga (@TeamDugaRMC) _ Twitter

    Conte l’Afrique du Sud lors de la Coupe du Monde 1998, Christophe Dugarry fait son entrée sur le terrain, et il y a une nouvelle fois ces sifflets du public français, qui n’a cessé – comme les journalistes – de le critiquer depuis que l’annonce du groupe France avait été faite. L’ancien attaquant des Girondins se souvient forcément de ce moment. “Bien sûr, il y a les sifflets, les deux ou trois ratés… Tout est horrible. Même l’occase que j’ai, plutôt bien jouée, le ballon en profondeur de Zizou sur mon bon pied… J’ouvre le pied, le gardien sort bien. Ce n’est pas un raté, juste un face-à-face que le gardien anticipe. Mais ça siffle. J’avais l’impression que tout ce que je faisais, c’était nul. Même mon père, après, m’a demandé comment j’avais fait pour résister. Je ne sais pas”.

     

    Ce qui est certain, c’est que “Duga” revivrait assurément la même chose si c’était à refaire, car cette période l’a endurci. “Je ne vois pas comment je pourrais faire autrement. Cette période m’a forgé. Il y avait mes parents, ma famille, je ne pouvais pas lâcher. Et j’avais gardé cinq ou six courriers de fans, qui me soutenaient. Je les relisais à chaque fois, soit dans le vestiaire, soit dans le car pour me redonner confiance. Ils croyaient en moi. J’ai tout donné en fonction de ce que j’avais, avec un niveau de confiance proche de zéro, mais je me suis accroché. Et 1998 reste un moment de joie très égoïste avec mes copains. Je l’ai toujours dit : je préfère gagner une Coupe de la Ligue avec mes potes que trois Ligues des champions avec des mecs avec qui je ne partage rien. Ma vie de footballeur a toujours tourné autour de ça. J’aime l’échange, les copains. Toutes ces rigolades, ces parties de ping-pong, ces chambrages. Après, on avait presque envie d’arrêter le foot, on était devenu les Beatles”.

    L’Equipe