Bixente Lizarazu : “J’aurais voulu être entraîneur, mais je n’avais pas envie de la vie d’entraîneur”

    Photo Grégory Rabejac
    Lizarazu
    Photo Grégory Rabejac

    Bixente Lizarazu, questionné sur sa vie d’aujourd’hui, a dévié de sujet pour parler du meilleur choix de sa carrière de joueur de football : sa signature au Bayern Munich. « Je suis très heureux aujourd’hui. J’ai vraiment trouvé mon équilibre. Pour moi, le métier que l’on a fait, je ne voulais pas avoir de regrets donc je l’ai fait avec beaucoup d’exigence. Au Bayern, je me suis vraiment foutu dans un truc obsessionnel, et l’environnement s’y prêtait.  Cette mentalité allemande m’a plu parce que c’est très professionnel, très droit, ça n’entretient pas les conflits aussi, il y a une exigence… Cela me correspondait. J’étais plus culturellement fait pour le championnat espagnol, et finalement c’est dans le championnat allemand que je me suis vraiment épanoui, c’est curieux. C’était une histoire fabuleuse, et ça m’a permis de m’élever. C’est un autre monde entre ce qu’on a vécu à Bordeaux, et ce que tu vis dans ces clubs-là… ».

     

    Christophe Dugarry lui n’a jamais eu cette corrélation avec l’exigence. « Je ne me suis pas retrouvé dans l’exigence du haut niveau, en Italie ou en Espagne, ça ne me plaisait pas. Ce manque de relation entre joueurs où chacun est dans son coin, cette exigence du quotidien, jamais avec un moment de plaisir… Je voulais beaucoup plus d’humanité ».

     

    “Liza” touche encore un peu au monde du football, mais il n’imagine pas un retour au terrain, ceci n’étant pas la vie qu’il envie. « Il ne faut jamais dire jamais, mais je suis très heureux. J’ai besoin de ma liberté à côté et le métier que je fais me permet de l’avoir, de vivre là où j’ai envie de vivre. ‘J’aurais voulu être entraîneur, mais je n’avais pas envie de la vie d’entraîneur’. La vie d’entraineur, il faut accepter d’aller travailler n’importe où […] Le métier est super passionnant, se dire qu’on a une vingtaine de bonhommes, que chacun a un caractère différent, comment on va se comporter pour les challenger, pour les mettre dans les meilleures dispositions possibles. Ça, ça me plait, c’est stimulant intellectuellement, mais une fois que tu as dit ça…  Je ne change pas la vie que j’ai, elle est trop belle (rires) ».

     

    RMC

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