Alou Diarra : “On dégageait des valeurs que tout le monde voulait voir, Bordeaux qui avait retrouvé une crédibilité dans le football français”

    Alou Diarra et Marouane Chamakh

    Pour une interview réalisée par notre site, Alou Diarra s’est remémoré son passage aux Girondins de Bordeaux, une époque ponctuée de nombreux titres, avec dans l’effectif des joueurs comme Yoann Gourcuff ou Marouane Chamakh.

    “Collectivement, au sein de cette équipe-là, on se sentait bien, on dégageait quelque chose d’unique. Une force collective. On se trouvait les yeux fermés, on s’entendait très bien en dehors du terrain, et ça, ce n’est pas toujours évident. On formait vraiment une vraie équipe, avec le club, les salariés, que je tiens à remercier. Les supporters aussi, qui ont vraiment été très présents, qui nous ont suivi, porté, sur tous ces matchs ! On a vraiment senti toute une région, tout le « secteur ouest » de la France, même toute la France, derrière nous. On dégageait des valeurs que tout le monde voulait voir. Il y avait du collectif, du beau jeu, du plaisir, de la prise de risques. Il y avait beaucoup de technique. Honnêtement, on ne se sentait pas invincible, car cela serait présomptueux de se sentir invincible, mais on sentait que, quand on était dans un bon jour, on pouvait poser des problèmes à n’importe quelle équipe. Battre le Bayern Munich et la Juventus Turin en aller-retour, c’est quelque chose de phénoménal. Et quand on bat le Bayern Munich, il y a Philip Lahm, Bastian Schweinsteiger, des futurs champions du Monde ! On dégageait quelque chose de très fort. On se sentait fort, ensemble. J’ai bien dit ensemble. On avait complètement adhéré à la physionomie de jeu, à la politique de jeu de l’entraîneur. Tout le monde se sentait épanoui dans son rôle, à son poste. Et donc tout le monde se sentait à 100%. Il y a une telle réussite, une telle osmose, avec le public, avec tout le monde ! Honnêtement, ça a été une très très belle période”.

     

    Pour l’ancien capitaine bordelais, il s’agit incontestablement de la plus belle période de sa carrière.

    “C’est la plus belle période de ma carrière parce que, au quotidien, c’était toujours un plaisir de venir s’entraîner au Haillan, ce cadre magnifique. Jouer à Chaban-Delmas, avec des supporters toujours prêts à soutenir, qui étaient complètement investis avec un Bordeaux qui avait retrouvé une crédibilité dans le football français. On faisait vraiment partie des équipes phares. Bordeaux mérite d’être considéré comme un très grand club français, vu son Histoire et son palmarès. On était sur le toit de la France, et même en Europe… On a fait de très belles prestations qui nous ont permis de gagner en crédibilité oui […] Quand je suis arrivé à Bordeaux, c’est ce que l’on m’a dit en premier. On m’a dit « Bordeaux, ça fonctionne avec des cycles, il faut faire partie des bons cycles ». Du coup, j’ai eu la chance de faire partie d’un bon cycle, où il y avait un très bon entraîneur, une bonne équipe, des joueurs qui ont progressé. C’est toujours une période difficile à digérer parce que il y a de l’euphorie et je ne sais pas si la région a l’habitude d’avoir ce type d’euphorie. J’ai fait partie du dernier bon cycle des Girondins de Bordeaux et j’en suis fier. Après mon passage à Lyon, mon objectif, c’était vraiment de poser des problèmes à Lyon. Lyon dominait la France depuis 7 ans, il fallait casser cette dynamique. Et d’avoir participé à ça, ça me rend fier. On a vraiment cassé la dynamique d’une équipe compétitive, par le jeu, par la qualité des joueurs. Ce qu’on a fait, c’est historique et c’est aussi pour ça qu’on nous apprécie à Bordeaux, nous, les anciens joueurs. Quand on y retourne, on nous parle souvent de cette période qui a apporté beaucoup de joie, de fierté au public girondin, au public bordelais. Je suis vraiment heureux et fier d’avoir fait partie de cette période, de cette époque”.

    L’intégralité de l’interview sur Girondins4Ever, ICI