Lilian Laslandes raconte les raisons de son aller-retour Nice-Bordeaux

    Lilian Laslandes

    Alors qu’il évoluait à Nice, Lilian Laslandes a été rappelé par les Girondins de Bordeaux au terme de la saison 2003-2004. L’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux se souvient de son retour aux sources.

    “A la fin de cette saison-là, Michel Pavon avait été nommé entraîneur de Bordeaux. Il me dit : « Lilian, j’ai besoin de cadres pour encadrer les jeunes. Est-ce que ça te dirait de revenir ? ». J’en parle au président de Nice qui me répond : « Lilian, comment j’explique aux supporters que je laisse partir mon meilleur buteur ? ». J’ai été voir les supporters de Nice, je leur ai expliqué que j’arrivais en fin de carrière, que j’avais envie de relever ce nouveau challenge dans ma ville de cœur mais que j’avais passé une superbe année à Nice. Ils m’ont répondu : « Lilian, on apprécie ton geste. Si tu as envie de partir, c’est toi qui décide ». Je suis donc revenu vers le président de Nice qui m’a dit : « si tu veux partir, tu peux ». Je suis donc parti à Bordeaux mais dans ma tête j’avais l’impression que je devais encore quelque chose aux supporters de Nice et au Gym. Je me sentais redevable du geste qu’ils venaient de faire […] Mon retour ? Il y a eu des hauts et des bas. On joue notre tête lors du dernier match de la saison 2004/05 alors que nous étions dans la première moitié de tableau à la trêve. On enchaîne les matchs nuls et on se sauve contre Marseille à la maison (3-3). Nous avons fini la saison avec Eric Bedouet et Dominique Dropsy sur le banc, et moi en tant que leader de l’équipe. La saison suivante, Ricardo devient le nouvel entraîneur de Bordeaux. Il ne discute pas trop avec moi et lance le duo Darcheville-Chamakh devant. Je lui demande des explications, le début de saison passe et je ne dispute pas tous les matchs. En décembre, il me dit qu’il veut poursuivre ainsi en janvier. Je lui réponds : « moi, je repars à Nice ». Il dit : « oui, mais moi comment je fais, je n’ai plus de remplaçant devant ». « Je m’en fiche », lui ai-je rétorqué. Lors de cette deuxième partie de saison à Nice, les joueurs venaient s’entraîner et repartaient. Rapidement, j’ai dit au coach : « si on continue comme ça, on ne s’en sortira pas. Il faut qu’on fasse des repas ensemble, qu’on reforme un groupe ». Pour moi le foot, c’est on vient s’entraîner avec des copains et on joue le samedi avec des copains. Ce n’est pas, on fait sa prestation et on s’en va. Dès qu’on a fait des repas ensemble, les bons résultats sont revenus à Nice”.

     

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