François Kamano : “On peut me reprocher beaucoup de choses mais pas mon investissement”

    François Kamano

    Face à Montpellier, François Kamano a joué en pointe avec Martin Braithwaite. Une position qui n’est pas celle que l’attaquant guinéen a l’habitude de jouer mais à laquelle son entraineur Gustavo Poyet a estimé qu’il pouvait apporter quelque chose. “Cela n’a pas été facile. Gourvennec, à un moment donné, m’avait fait jouer dans l’axe. Cela ne me réussissait pas. Je n’aimais pas trop car il faut de la carrure pour jouer dos au but. J’y laissais beaucoup d’énergie. À l’entraînement, je me suis souvent retrouvé en n° 9, alors que l’on a de vrais attaquants. Mais eux préféraient jouer sur le côté ! Rien que ça, cela me fatiguait ! Quand Poyet est arrivé, j’ai expliqué à Tano, son adjoint (Mauricio Taricco), en anglais, que je n’étais pas un n° 9 mais un joueur de côté. Il l’a dit au coach, je ne suis pas sûr qu’il l’ait bien pris. Pour moi, jouer en pointe, c’était juste pour dépanner. Maintenant, le coach me fait jouer là parce qu’il estime que je peux apporter dans l’axe, surtout à deux. On a mis ça en place à l’entraînement, cela a marché”. C’est un joueur qui aime prendre la profondeur et avec sa qualité de vitesse, il peut très bien occuper le poste d’attaquant axial. “Il me faut quelqu’un qui me serve d’appui. Je me sers de ses déviations, pour prendre la profondeur. Quand je suis seul à devoir faire des déviations, à devoir faire des appels, ce n’est pas facile”. 

    Enfin, il évoque son ressenti sur cette fin de saison avec les Girondins. “Je m’étais fixé des objectifs, ils n’étaient pas faciles à tenir. Je dois y croire jusqu’au bout, ne rien lâcher. Je me retrouve avec 6 buts comme l’an dernier. À un moment donné, je n’y croyais plus. Pourquoi ne pas aller chercher plus que l’an passé ? J’espère que cela va payer. Gustavo Poyet commence à mieux me comprendre. Tout se passe bien à l’entraînement. On peut me reprocher beaucoup de choses mais pas mon investissement”. 

     

    Sud Ouest