“Un pauvre plat du pied à deux balles sur la droite de Benoît Costil, qui ne risquait pas de se déclencher une sciatique”

    Benoit Costil

    Le journaliste du Parisien Christophe Bérard, dans sa rubrique hebdomadaire “Chronique de mauvaise foi”, a dédié sa plume à Montpellier-Bordeaux, match remporté par les Girondins dimanche dernier à La Mosson, et en particulier sur le pénalty manqué de Souleymane Camara.

     

    “NE PAS MARQUER pour marquer l’histoire. Souleymane Camara, l’attaquant vétéran de Montpellier est un sage. Il savait que son équipe était, jusqu’à dimanche après-midi, en passe d’atteindre l’objectif de sa saison. Une place européenne ? Euh, on parle de Montpellier là… Non, plus sérieusement, c’était évidemment de devenir l’unique club de L 1 à ne pas avoir obtenu un seul pénalty. Le genre de statistique qui vous pose une réputation de maudits ou de mal-aimés. C’est si mignon les mal-aimés ou les joueurs abandonnés. Claude François et Johnny en ont fait des chansons pour tomber les filles. Car avec ça, en boîte de nuit, les Héraultais étaient certains de « scorer ». Il leur suffisait de raconter cette infortune pour susciter l’empathie et les câlins. Mais contre Bordeaux, l’arbitre a tout gâché. Il a sifflé un pénalty inexistant en faveur de Paul Lasne. « Mais c’est lui l’âne » ont, alors, pensé les Héraultais devant la décision de M. Abed. Ils ont tous compris que les afters s’annonçaient, d’un coup, moins idylliques et que les videurs seraient moins sympas. Mais, heureusement, Camara est un chic type. A 36 ans, sa carrière est quasiment finie et il n’aime pas trop les virées nocturnes. Alors il s’est sacrifié pour les copains. Un pauvre plat du pied à deux balles sur la droite de Benoît Costil qui ne risquait pas de se déclencher une sciatique pour se saisir du ballon. Et hop. Montpellier n’a toujours pas marqué sur pénalty cette saison. Pauvres Héraultais, c’est vraiment dur ce qui vous arrive…”.

     

    Le Parisien