Zaydou Youssouf : “Obtenir un contrat professionnel c’est comme recevoir un cadeau”

    Zaydou Youssouf

    Zaydou Youssouf s’est rappelé du moment les Girondins de Bordeaux ont souhaité qu’il vienne s’entrainer au club et du moment où le déclic de devenir footballeur pro est arrivé dans sa tête. « Au début, je jouais au foot pour m’amuser, avec les copains. J’étais inscrit dans un club à côté de chez moi. Les Girondins de Bordeaux m’ont contacté à plusieurs reprises. Au départ, je n’y suis pas allé parce qu’aucun membre de ma famille n’avait le permis et le centre d’entrainement était assez loin de chez moi. Chaque année, les entraineurs appelaient mes parents pour que je signe chez eux mais je ne pouvais pas. Ensuite, un entraineur a proposé ses services. Il a dit à mes parents : ‘Si vous voulez, on l’amène à l’entrainement puis on le redépose’. On s’est mis d’accord avec lui et j’ai signé là-bas, j’avais dix ans. Après, j’ai enchainé les catégories. Et puis, j’ai commencé à jouer sur un grand terrain, j’ai dit ‘Là ouais, si je fais ce qu’il faut, il y a moyen de faire un truc dans le foot’. Du coup, c’est à partir de U14/U15 que je me suis dit ‘J’ai envie d’être pro et si je m’en donne les moyens, je peux le faire’ ».

    Un autre souvenir tout aussi marquant pour un jeune joueur, la signature de son premier contrat professionnel. « Un aboutissement. Le foot m’a pris beaucoup de temps. J’ai sacrifié beaucoup de choses. Je vouais moins ma famille, mes amis, tout ça. Le fait d’obtenir un contrat professionnel c’est comme recevoir un cadeau. Tu as bien fait les choses, on te donne cette récompense ». Avec en prime la fierté de ses parents de l’aboutissement du parcours de leur fils. « Mes parents étaient très, très fiers. Mes proches aussi. Surtout mes parents parce qu’ils ont fait beaucoup de choses pour moi. Me voir professionnel, c’est quelque chose d’émouvant pour eux et pour moi aussi ».

    Si le football n’était pas devenu son métier, le jeune bordelais ne sait pas vraiment ce qu’il aurait pu faire à la place. « Ah ça, c’est la question qui tue (sourire). Euh… Franchement, je ne sais pas du tout. Il n’y avait que le football dans ma tête. Je pense que si je n’avais vraiment pas eu le choix, j’aurais gardé des enfants à la garderie ou je serais devenu prof de sport. Un truc comme ça. Pas sur les chantiers ou mécanicien en tout cas. Les trucs manuels, ce n’est pas pour moi ».

     

    Onze Mondial