Philippe Fargeon : “Il faut se poser des questions, on est au bout du bout ! Il faut remotiver les gens !”

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    La déception d’M6 et de Nicolas de Tavernost est à la hauteur des investissements de notre actionnaire cette saison. Philippe Fargeon le sait, mais peut être que le club s’y prend tout simplement mal…

    « C’est justement là qu’il faut se poser des questions. Les investissements ont-ils été ceux qui dont on avait besoin à Bordeaux ? On le sait quand même un petit peu à l’avance… Si on ne le savait pas à l’avance, ce serait au petit bonheur la chance pour tous les clubs, ça deviendrait délicat… Il faut que l’entraineur puisse déceler les manques importants, les joueurs suivis depuis un certain temps, pour aller les chercher… On a attendu beaucoup de De Préville quand il est arrivé. Il se bat, il a une bonne mentalité, mais on a pris trois ou quatre attaquants et est-ce que c’est vraiment là qu’il fallait prendre un joueur ? On a mis Laborde de côté alors qu’il avait marqué l’année dernière, il s’est retrouvé quatrième attaquant… Ce n’est pas parce qu’on investit de l’argent qu’on va réussir, la preuve avec Paris. Est-ce que cette équipe des Girondins a progressé depuis des années ? Est-ce qu’avec les nouveaux joueurs arrivés elle a progressé ? Je ne pense pas. Pas au niveau des résultats en tout cas. Il faut pousser un peu plus les jeunes certes, mais il faut aussi que ces jeunes puissent s’imposer. Il n’y en a pas beaucoup qui s’imposent. On en revient toujours au même problème ».

     

    Ce qui est sûr ‘est que selon l’ancien attaquant des Girondins, Bordeaux est derrière plusieurs équipes alors qu’elle devrait être devant, normalement…

    « Regardez le classement et regardez les équipes qui sont juste devant Bordeaux… (Rennes, Nantes, Montpellier, Nice, Saint-Etienne, Dijon). Vous croyez que ces équipes-là ont plus de facilités que nous et doivent être devant nous ? Non. Aujourd’hui, on est à notre place. Franchement, si cette année on est européens, je me fais du souci pour le championnat français parce que je n’ai pas vu de grands matches aux Girondins. Là, je me dirais que le championnat est faible. Heureusement qu’on n’est que douzièmes… Dijon est devant, Saint-Etienne est devant alors qu’ils ont des périodes très difficiles comme nous… Montpellier est devant, mais est-ce que Montpellier a investi énormément ? Nantes, qu’on voyait catastrophique, ils ont changé d’entraineur et de système puis d’un seul coup, ils sont en course pour l’Europe. Est-ce qu’on est meilleurs qu’eux ? Non, et pourtant on a investi, et pourtant on est un grand club. Il faut se poser des questions… Ce n’est pas en bougeant des petites pièces comme ça qu’on va arranger la situation des Girondins”.

     

    Voici donc les grands axes de Philippe Fargeon pour la suite.

    « Il y a plein de possibilités. On est dans cette organisation où il faut un projet sportif. Là, le projet sportif, il est au bout, depuis deux-trois ans. On change les entraîneurs parce que c’est plus facile, on va prendre des joueurs parce que c’est plus facile… Mais on est au bout du bout ! Il faut remotiver les gens. Les gens qui sont en place ne sont pas mauvais, je dis simplement qu’il y a au bout d’un moment une lassitude parce qu’on est dans un club bon père de famille, où c’est géré correctement, où il n’y a pas de soucis, il n’y a jamais de problème… Mais si on veut faire de l’élite, jouer au haut niveau et grimper, et si on veut attirer des investisseurs, il faut aller un peu plus loin, re-bouger tout ça. On doit vraiment organiser un club comme un club de haut niveau, pas un club de famille ».

     

     

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