Lawrence Leenhardt : “Aujourd’hui, il est devenu un joueur presque ordinaire”
Lors de son passage sur les ondes de la radio du club, Lawrence Leenhardt a donné son sentiment sur la saison bordelaise jusqu’à aujourd’hui. « La baguette magique n’a marché qu’au tout début, et Bordeaux est retombé dans son rythme habituel et dans ses productions habituelles, ses interrogations aussi. Toujours est-il qu’aujourd’hui, on regarde à des objectifs de fin de saison, et même si ce n’est pas forcément une surprise, ça complique les choses […] Cette incapacité à marquer ? Je lis des problèmes de mental, certainement. Je pense qu’il y a des problèmes de conviction par rapport à la régularité des performances. Aussi un problème de niveau. Les joueurs, soit marquent le coup, soit ont du mal à hausser leur niveau. Et puis il y a des méformes ou des joueurs en dedans, et des joueurs importants. Comme Malcom ».
Justement concernant Malcom, elle explique qu’« il faut qu’il prenne plus de responsabilités, oui. On ne peut pas imaginer que son départ avorté ne pèse pas. Mais c’est logique. C’est un très jeune joueur, on s’est beaucoup enflammé autour de lui, à raison puisque ce sont ses performances qui ont attiré l’œil des grands clubs. Il avait confié à la reprise qu’il était parti, clairement. Donc il faut quelque part remettre le couvert, digérer la déception, et ce n’est pas évident pour lui qui est jeune de se focaliser à nouveau sur cette fin de championnat, même si de l’extérieur il a tout à gagner. De l’extérieur on peut le penser, qu’il a tout à gagner à faire une grosse fin de saison. Mais je pense que c’est plus compliqué à gérer pour lui de repartir. Il est très bon techniquement, et c’est aussi un joueur très créatif, qui surprend. Non seulement les adversaires le connaissent bien, mais c’est vrai qu’il manque cet instinct créatif, ce geste technique qui clouait tout le monde sur place, et cette différence que lui seul était capable de faire. Aujourd’hui, il est devenu un joueur presque ordinaire. Contre Angers, il a été inexistant en première mi-temps, et ordinaire en seconde. Je pense que cet écart ne doit pas être facile à gérer, de ne pas avoir les jambes ou le déclic pour créer quelque chose, marquer. Sa dernière passe décisive était un corner, ce n’est pas non plus le geste le plus remarquable techniquement. Cela fait longtemps qu’il ne nous a pas gratifié d’un petit exploit ».