Paul Baysse : “J’étais un petit peu le vilain petit canard : tous les ans on me disait ‘on ne sait pas trop si on va te garder'”
Paul Baysse n’est pas issu d’une famille foot.
Fils d’un rugbyman, il aurait même pu faire du Hockey mais étant
trop jeune, son inscription aux Boxers de Bordeaux ne peut pas se
faire. Il s’oriente vers le football. A seulement 12 ans, il passe
des détections aux Girondins et intègre donc le centre de
formation. Il se souvient de toutes ses années. « Si je ne
dois retenir qu’un moment, c’est la signature de mon contrat
professionnel. C’est l’aboutissement de mes sacrifices, entre
guillemets, et surtout ceux de mes parents. Mais je garde un très
bon souvenir de mes années au centre de formation. J’étais un petit
peu le vilain petit canard : tous les ans, on me disait : “on ne
sait pas trop si on va te garder”. Je n’avais pas de contrat, pas
le sac, pas les crampons, je suis
resté externe jusqu’à 17 ans. À 15 ans, mon père m’amenait à 6
heures pour que je sois à l’école au centre, il venait me chercher
après les cours du soir, à 22 h 30. Il a demandé un défraiement
kilométrique et m’a dit : “ce sera ton contrat.”
En 2006, il décroche sa première feuille de match officielle avec les pros. Un sacré souvenir forcément. « Il y avait un sacré groupe (Ramé, Henrique, Jurietti, Mavuba, Micoud, Wendel, Laslandes…). C’était un peu fou pour moi qui n’ai pas été baigné dans le foot. On avait gagné (1-0) et la prime avait doublé. Ça avait doublé mon salaire (sourire). »