Benoît Costil : “J’ai signé quatre ans, ce n’est pas pour fuir au moment où ça devient difficile. Je ne suis pas un lâche”

    Arrivé à Bordeaux pour jouer l’Europe sous les ordres de Jocelyn Gourvennec après avoir écouté son discours et avoir décidé de le rejoindre en Gironde, Benoît Costil a commencé à se poser des questions sur le choix qu’il avait fait à l’été. “Tout ce qui s’est passé en janvier et même avant, ce n’était pas du tout dans les plans : on n’est pas au mieux en Championnat, je ne joue pas les trois derniers matches (de 2017, deux en L 1 et un en Coupe de la Ligue) et le coach n’est plus là (Jocelyn Gourvennec a été limogé le 18 janvier). Je suis obligé de me poser la question au sens où ça ne se passe pas comme j’espérais. Sortir de l’équipe, ça ne m’était jamais arrivé. C’est une réaction normale. Au début, je me suis dit “merde, ça ne va pas pouvoir durer comme ça…” Ç’a duré trois, quatre jours et puis les vacances à Caen, en famille, m’ont fait du bien. Je me suis posé les bonnes questions […] Je me suis demandé comment faire pour arranger les choses. J’ai signé quatre ans, ce n’est pas pour fuir au moment où ça devient difficile. Je ne suis pas un lâche”.

    Le portier bordelais, le dit très bien, ne pas jouer les trois derniers matches de l’année n’était pas prévu dans les plans. Il raconte comment il a vécu cette situation. “Très mal, forcément. Au final, ça n’a pas été très long mais ça aurait pu l’être. S’il y a des résultats pendant mon absence, peut-être que je ne redébute pas en janvier. C’est aussi ça les questions que je me pose en décembre. Ce sont des moments super difficiles parce que ce n’était pas du tout dans les plans, que je ne pensais pas que ça en arriverait là […] Ce sont des choix de coach, il n’y a pas d’autre choix que de les accepter. Après, on les comprend plus ou moins. Ils ne m’avaient jamais parlé de ça avant, mais les dirigeants attendaient plus de moi. Si la meilleure solution était de m’enlever, tant mieux pour l’équipe”.

     

    L’Equipe