Didier Tholot : “Une phrase qui m’interpelle et que j’aime, il a dit qu’il se sentait aussi fatigué après un match que les joueurs”
Sur les ondes de la radio des Girondins de Bordeaux, Didier Tholot, s’est exprimé sur l’arrivée de Gustavo Poyet et notamment sur son apport pour le groupe. Il estime qu’il a apporté une certaine fraîcheur par rapport à son comportement. « Je l’ai entendu dire une phrase qui m’interpelle et que j’aime bien. Il a dit qu’il se sentait aussi fatigué après un match que les joueurs parce qu’il le vivait. Un entraineur, dans ma conception des choses, vit le match avec les joueurs. Il bouge, il replace… Il y a peut-être 100-200 informations que tu vas donner pendant le match, mais s’il y en a 5-6-7-10-15 qui sont prises par les joueurs, ce sont des informations qui sont importantes […] C’est intelligent de donner quelques informations à la fois. On ne peut pas tout révolutionner, il faut du temps pour ça. Il y a un côté humain aussi, j’ai vu qu’il discutait beaucoup, qu’il payait un coup, qu’il allait bouffer avec les joueurs… Il y a ce relationnel qui est aujourd’hui très important. Quand une équipe n’est pas bien, on dit toujours qu’il faut bosser plus, etc : pas forcément. Quand vous n’êtes pas bien dans la tronche et que vous amenez une fatigue supplémentaire… Il faut bosser bien, précis, en gardant le plus de lucidité possible et le plus de joie de vivre possible. Bosser et amener aux joueurs encore plus de fatigue mentale, ce n’est pas forcément ce qui est nécessaire ».
Combien de temps cela peut durer ? « Il ne faut en tout cas pas rentrer dans une routine, parce que c’est cette routine-là qui a certainement tué Jocelyn. Aujourd’hui, le football, les résultats d’une équipe, c’est assez fragile. Lyon, avant Bordeaux, il ne pouvait rien leur arriver, ils étaient sur un nuage. Et tu perds à Bordeaux, tu es quatrième, tu entends que ça a gonflé un peu les têtes… Cela tourne. Il faut rester très prudent et réaliste par rapport à ça ».