Le président bordelais Stéphane Martin a pris la parole au sujet de la section féminine et de ses finances, en constante évolution. Cependant, il n’a pas manqué de souligner les différences encore importantes avec le football masculin. “Tous les clubs de D1 ont du mal à joindre les deux bouts. On perd de l’argent sur les filles, comme on en perd, environ 10 millions, sur les garçons. L’an dernier, notre budget était trop petit (250 000 euros) et on s’en est tiré miraculeusement (maintien à la dernière journée). On se prend au jeu avec cette année un budget de 700 00 euros, 1% de celui du club. C’est 500 000 euros de pertes en plus, mais c’est raisonnable et on fait le pari de se dire qu’un jour le modèle économique pourra se développer. C’est important pour l’image et la vie du club, l’ensemble de la section féminine et ses 180 jeunes licenciées. On a envie de participer à cette aventure. Malgré la différence de budgets, nous essayons d’avoir le même traitement dans la vie du club. Nous sommes tous au Haillan et notre idée est de faire converger l’accompagnement des féminines vers ce qui se passe pour les garçons. Il y a encore des différences sur les déplacements (minibus, TGV pour Paris ou Lille, avion pour Marseille, car des pros cette année pour le PSG), mais notre direction sportif, Ulrich Ramé, y consacre beaucoup d’énergie. Il y a aussi le suivi médical ou la mise en avant avec leur propres partenaires, parfois réticents à entrer dans le monde du foot masculin pour son coté sulfureux et qui apprécient la dimension de fraîcheur et de double projet du monde semi-amateur”.

 

L’Equipe