Paul Baysse : “Je leur ai dit que je ne voulais pas quitter Malaga, mais c’était mon club…”

    Paul Baysse

     

    Paul Baysse est revenu longue sur son retour à Bordeaux, un retour vraiment rapide… « Ça a été tellement vite… Même encore aujourd’hui, on a du mal à se dire… On vient tous les six mois d’habitude, en hiver et en été, mais il y a toujours un retour quoi… Là, prendre simplement un aller, on a du mal à s’en rendre compte. Ma femme, cette semaine, fait le déménagement à Malaga et petit à petit on se rend compte qu’on est là. Le retour est plus facile, on connait la langue, je connais la ville, ma femme connait Bordeaux, j’ai ma famille… Au niveau du club il y a toujours un peu les mêmes têtes depuis des années. Ça facilite les choses. Mais c’est vrai qu’on ne pensait pas faire le chemin inverse aussi tôt, on ne s’était pas projeté avec ce départ il y a six mois à l’étranger. Une fois de plus, il n’y a que dans le foot qu’on peut vivre ce genre de moment. Ça va très vite, c’est complètement fou, on n’arrive pas forcément à se rendre compte. Mais je suis plutôt du style à croquer à pleines dents dans ce qui m’arrive, parce que ce n’est que du bonheur, et j’ai envie de prendre du plaisir dans ce que je fais, et sans vivre de regrets. J’avance, je ne me pose plus de questions maintenant, on regarde devant, on continue de travailler. Puis, à défaut d’avoir le soleil, il y a la bonne humeur ».

     

    Décrit comme quelqu’un de très humain, “Paulo” va décrire sa relation avec les gens de Malaga.

    « La question va au-delà de la situation du club à l’instant T. Le club, c’est mon club de cœur, le club de ma ville, mon club de formation… Cela représente énormément de choses. Depuis que je suis tout petit. J’avais envie d’être là, quelle que soit la situation du club, que ce soit pour s’en sortir et relever la tête, ou pour grappiller quelque chose d’un peu plus haut. La situation était délicate, et c’est vrai que je vivais quelque chose de sympa en Espagne, mais c’est Bordeaux. Cela représente tellement de choses, c’était important pour moi. Forcément, on se pose la question car je n’étais pas parti en Espagne pour six mois mais sur du long terme, un projet de vie. Mais cela faisait tellement longtemps que j’attendais ce possible retour que, forcément, quand ça s’est manifesté, ça s’est fait très rapidement. Je n’ai pas hésité. J’ai eu aussi en face de moi des gens à Malaga, au niveau du club, du directeur sportif… Pour eux aussi, c’était une situation délicate, ils ne s’attendaient pas forcément à un départ à ce poste, de moi qui venait d’arriver depuis peu de temps. Je leur ai expliqué que c’était mon club, donc ils ont compris. Ils ont compris la démarche. Je leur ai dit que je ne voulais pas quitter Malaga. Franchement, j’y retournerai pour voir ces personnes. Ils sont dans une période délicate et ils méritent vraiment de s’en sortir. Je les ai remercié de vive voix, et dès que je peux je les remercie parce que dans le foot, un monde assez particulier, avoir quelqu’un en face de soi qui comprend le côté personnel… On n’est pas forcément que des pions, il y a aussi des émotions, des sentiments, et ils ont compris ça. Franchement, je les remercie, ça s’est passé très rapidement, ils ont joué le jeu et on fait en sorte que ça se passe bien. En quelques jours ça s’est goupillé, et les rapports humains j’y suis vachement attaché. Ces valeurs, je les ai trouvées là-bas ».

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever