Gaëtan Huard : “Pablo, je n’avais aucun doute. Le petit Jules Koundé me surprend énormément…”

    Pablo Castro et Jules Koundé

     

    Lors du déplacement à Strasbourg, Gustavo Poyet a fait le choix de laisser Paul Baysse sur le banc des remplaçants malgré son retour de suspension. L’ancien portier des Girondins, Gaëtan Huard estime que « dans le football d’aujourd’hui, il faut accepter la concurrence. Dans mes années, on n’acceptait pas la concurrence parce qu’on voulait jouer à tout prix, et généralement l’effectif était moins conséquent aussi, tu te retrouvais avec pratiquement les mêmes joueurs […] Gustavo Poyet veut aussi démontrer que le terrain, il y a aussi une discipline à avoir. Ça lui a aussi été préjudiciable d’avoir d’instinct répondu (à Ivan Santini) – comme je l’ai déjà fait aussi… – c’est un moment où tu disjonctes parce que tu n’es pas content. Ca démontre aussi que ça, il ne faut plus le reproduire, il faut arriver à se contenir. Le moindre détail peut te faire perdre momentanément, ou plus, ta place […] Pablo, je l’avais toujours dit, je n’avais aucun doute sur ce défenseur brésilien, après il a eu ses soucis de blessures… Et le petit Jules Koundé me surprend énormément. Il me surprend par son insouciance. C’est un joueur qui a très peu d’expérience. Il vit pleinement tout ce qu’il entreprend, il partage, il apprend. Il a eu aussi des mauvaises aventures sur la période auparavant où ça n’allait pas très bien pour les Girondins. Il prend de la maturité ».

    Quels conseils il donnerait pour ces jeunes girondins ? « Le premier conseil que je leur donne à tous ces jeunes, parce qu’on l’a vécu, c’est d’être très concentrés dans le travail. Le travail, c’est là où tu apprends le plus. Quand j’ai joué à Marseille, on avait 4-5 jeunes qui intégraient le groupe, ils vivaient à côté de mecs qui avaient gagné la Coupe du Monde deux fois, etc… Tous ces jeunes-là ont grandi. Il faut être performant à l’entrainement, être toujours qualitatif. Il faut mettre la qualité au profit de la folie et emmagasiner de l’expérience au travers de tout ce que tu vis. Tu gardes tout ce qui est négatif pour l’améliorer. Il ne faut pas se laisser aller : le plus dur quand tu es jeune, c’est le jour où on va te dire de te rassoir sur le banc ou de redescendre en réserve. Là, tu en prends un grand coup, ça nous est tous arrivé. Il faut toujours avoir envie de rester au plus haut niveau, de démontrer que tu es toujours là, montrer à ton entraineur que tu réponds. L’entraineur ne va pas te juger que sur le match, mais aussi sur ton comportement quotidien à l’entrainement […] Mais il n’y a jamais rien d’acquis. C’est l’essentiel qu’il faut se mettre en tête. On a un métier où le ballon est rond, tu peux avoir la meilleure équipe du monde, mais si le ballon ne roule pas dans le bon sens… ».

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever