Benoit Costil : “Le coach, il n’est pas psychologue, ce n’est pas Pascal le Grand Frère…”

    Benoit Costil

     

    Comment passe t’on de 3ème place à une place en fin de classement ? Benoit Costil est revenu sur la traversée du désert des Girondins de Bordeaux après la rencontre à Paris« Il y a des choses qui sont difficiles à expliquer. Il y a eu des faits de jeu – et je ne cherche pas à ce qu’on se réfugie là-dedans, attention, il faut bien faire la part des choses – des décisions… Je parle notamment d’après Paris. On prend une grosse gifle mais c’est arrivé à plein d’autres équipes ensuite. On s’est mis au fond du trou à Paris parce qu’on en a pris six mais au final ce n’était pas dramatique. Il fallait passer à autre chose. Derrière, on réagit bien contre Nantes, on a une décision qui peut faire tourner le match à 10 minutes de la fin. Derrière, on va à Amiens. Peut-être qu’on ne fait pas le même match à Amiens si on avait gagné une semaine plus tôt contre Nantes. Derrière vous avez Caen et il y a deux pénalties flagrants sur les 20 premières minutes et là le match il n’est pas le même. Après il y a le match de Marseille qui aurait pu être un match déclic, un match référence à domicile parce que c’était Marseille, que le stade était plein, dans une ambiance incroyable… Vous faites le match qu’il faut et puis il y a deux erreurs de l’arbitre sur le but. Ce sont des faits de jeu logiques. Certes contre Lyon, il n’y a pas penalty sur Malcom aussi donc je me dis que ça peut nous sourire à l’arrivée. Avec des décisions comme ça, il y a des situations qui aurait pu être cassées à travers une victoire et on ne se serait pas mis dans le doute. Clairement, à un moment donné, que vous n’avez pas les résultats, vous vous mettez dans le doute et ça c’est le pire ennemi du footballeur, de ne plus savoir quoi faire, comment faire, de ne pas savoir comment sortir de cette situation… Les gens ont souvent tendance à ne pas le comprendre tout ça mais avant toutes choses, on reste des humains ».

     

    Le groupe était ainsi submergé par les mauvais résultats. « J’ai beaucoup parlé de ça, notamment avec Jérémy Toulalan avec qui j’étais relativement proche – je le suis toujours d’ailleurs – et c’est vrai : est-ce que tout le monde en avait vraiment conscience ? Il y a beaucoup de jeunes joueurs dans le groupe et ça a ses avantages et ses inconvénients. On va dire qu’il y a cette insouciance mais parfois on peut être conscient du danger. Je ne sais pas. Il faut être dans la tête de chacun. Personnellement, à un moment donné, je me demandais comment on allait faire pour gagner un match, très clairement. Comment on allait faire pour faire un match sans prendre de but ? Comment on allait faire un match pour en marquer un ? Ça c’est terrible quand vous arrivez comme ça. Des fois, il se passe des choses vous ne savez pas comment et ça remarche. Après, il y a quelque chose d’hyper important là-dedans, c’est une prise de conscience individuelle. Il y a des choses que le staff ne peut pas régler, le coach il n’est pas psychologue, il n’est pas Pascal le Grand Frère à gérer certaines choses. Il est important d’avoir une prise de conscience individuelle, de faire le point sur cette situation, de se dire ce qu’on aurait dû faire et ce qu’on va faire surtout parce qu’il faut faire. C’est ça le plus important ».

     

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