Laurent Perpigna : “Une cinquantaine de personnes ont passé 17 ou 18 heures de garde-à-vue simplement pour avoir pénétré dans une enceinte sportive”

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    Laurent Perpigna s’est exprimé sur la mobilisation des Ultramarines à la suite des gardes-à-vue d’une cinquantaine de supporters bordelais lors du match entre Strasbourg et Bordeaux, des supporters qui ont été libérés dimanche après-midi après 18 heures de garde-à-vue. « A la base quand on a décidé de faire ce rassemblement, tous les camarades étaient encore en garde-à-vue. Les premiers échos qu’on avait faisaient état d’une libération éventuelle demain soir. Ce sont les premières rumeurs qui ont circulé. A partir de ce moment-là, on a essayé de faire quelque chose, on ne pouvait pas rester chez nous tranquillement. Comme on l’a dit lors de la conférence de presse, si toutes les personnes qui étaient ici n’étaient pas à Strasbourg hier, ce n’est pas parce qu’ils ne voulaient pas y aller mais parce qu’ils ne pouvaient pas. On a décidé de faire quelque chose pour eux et on a décidé de faire ce rassemblement. L’idée c’était d’attirer l’attention sur cette aberration. Nous avons une cinquantaine de personnes qui ont passé 17 ou 18 heures de garde-à-vue simplement pour avoir pénétré dans une enceinte sportive, qui est considéré maintenant comme un délit. Il est important pour nous d’attirer l’attention sur ce fait-là. En France aujourd’hui, une cinquantaine de jeunes peuvent être arbitrairement menottés, emmenés au commissariat et passé un bon nombre d’heures en garde-à-vue. Notre devoir, c’était d’attirer l’attention de la presse, faire infléchir un peu les autorités et de faire prendre un peu conscience à tous les gens qui supportent et qui aiment le football que ces acteurs des tribunes sont très maltraités, très mal considérés et qu’on n’hésite pas à les mettre en garde-à-vue pendant 18 heures pour le simple fait d’avoir été voir un match de football ».

     

    Sud Ouest

    Retranscription Girondins4Ever