Arnaud Tsamère : “Ludo me disait : ‘tu demandes à n’importe quel joueur français, Bordeaux c’est la bonne planque'”
Arnaud Tsamère a confié qu’avant le match de Lyon, il en avait un peu marre de ne pas voir des joueurs qui se battaient aux Girondins de Bordeaux. L’humoriste explique que Bordeaux est victime de sa réputation et rapport des propos de Ludovic Obraniak qui explique comment l’on peut vite s’endormir au FCGB.
« Cela fait 33 ans que je suis supporter des Girondins, et c’est la première année que je commençais à tenir un discours où j’en ai plein le cul. J’en ai plein le cul de voir que ça ne bouge pas, qu’il y a toujours le même manque de niaque, il n’y a pas d’évolution. Et même quand les supporters gueulent, eh bien ça ne gueule pas pareil que dans les autres clubs. Tu as l’impression qu’on gueule mais que ça ne va pas faire bouger grand-chose […] Bien sûr que si Bordeaux est victime de sa réputation. De toute façon pour avoir discuté avec des joueurs, et je suis un peu pote avec Obraniak, Ludo me disait : ‘tu demandes à n’importe quel joueur français, Bordeaux c’est la bonne planque, n’importe quel joueur veut signer à Bordeaux’. Tu es dans un club, qui a une histoire, qui est prestigieux. Tu as des infrastructures, une jolie ville. Tu sais que tu vas avoir une paix royale, tu peux te promener dans la rue après sept défaites d’affilée, personne va venir te chercher… C’est tranquille. Ce que disait Ludo, ça résume tout, c’est un peu la bonne planque. Si tu n’as pas affaire à des joueurs qui ont vraiment l’envie, tu peux vite te laisser endormir. Cette année, ça commençait vraiment à me saouler. Tu as envie de leur demander : ‘les mecs, qu’est-ce qu’on peut faire de plus pour que vous preniez conscience de la fierté de porter ce maillot et d’aller au charbon ?!’. Tu as l’impression que personne ne peut faire prendre conscience de ça aux joueurs ? Ça devenait casse-couilles. Je commençais à devenir un peu désabusé, puis il y a eu le match de Lyon où je me suis dit, ‘allez…’. C’est la première fois que je prenais plaisir à les voir jouer de la saison. C’est la première fois de la saison où j’avais l’impression qu’il jouait à vitesse normale… Je me demandais s’il n’y avait pas un problème sur ma télé, il manque des images à la seconde… Et là, il y avait des joueurs vifs, dans le coup, où ça court plus vite que d’habitude… J’ai 33 ans de fidélité au club, donc je me sens légitime à pouvoir dire quand j’en ai plein le cul ».
GA, RIG