Stéphane Martin : “Les ressorts qui marchaient il y a 30 ans, j’en suis assez septique”

    Stéphane Martin

     

    Nouveau dans le métier, le Président des Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin, se montre un peu plus présent qu’en “temps normal”. Mais il n’est pas de ceux qui tapent fort sur la table pour que cela bouge. « Il y a effectivement le travail, c’est le pré-requis. Ce qui a un côté frustrant, c’est qu’effectivement ils travaillent bien pendant la semaine, ils sont concentrés, ils font de bonnes séances… Moi je pense que ce qui manque, c’est le déclic, d’arriver à faire non pas un mais deux bons matches à la suite. Ce n’est pas arrivé… Après Saint-Étienne et Marseille, qui ont été deux bons matches, c’est là où on a eu des frustrations avec des défaites qui à mon sens n’étaient pas très méritées. Aujourd’hui, je pense que c’est essentiellement psychologique. Il faut arriver à sortir de cette sinistrose et de ces matches qui tournent mal systématiquement […] C’est complexe. Il y a un peu le mythe qu’il faut gueuler sur les joueurs. Quand on le vit de l’extérieur, je pense qu’il faut faire les deux. Je suis là tous les jours, je les vois tous les jours. En ce moment, c’est sûr qu’on essaye de passer plus de temps avec eux par rapport à ce traumatisme psychologique. Les solutions de dire il faut gueuler… Honnêtement, je pense qu’il faut comprendre aussi ce qu’est le football d’aujourd’hui, le type de contrat des joueurs, l’aspect générationnel. Peut-être que les ressorts – qui marchaient il y a 30 ans avec des générations qui avaient une approche très différente du football et du métier – pouvaient fonctionner, aujourd’hui j’en suis assez sceptique. J’en parle beaucoup évidemment notamment avec les anciens, parce qu’on a la chance d’en avoir au club, notamment avec Patrick Battiston. Il faut comprendre d’abord que la donne économique a complètement changé et que forcément ça modifie complètement le rapport de force avec les joueurs. Il y a une dimension générationnelle tout simplement”.

     

    Dans l’état d’esprit ce pendant, il faudra aborder les 19 matches de Ligue 1, comme des matches de Coupe. « Oui, c’est sûr, il faut le prendre comme ça. C’est clair. Il faut aborder ces matches le couteau entre les dents, oui ». Et janvier sera un mois extrêmement important pour la suite. « C’est le mois le plus important. Si on fait un mois de janvier aussi catastrophique que décembre, on sera très, très mal. On est déjà très mal. Mais oui, le mois de janvier est très, très important ».

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4ever