Stéphane Martin : “Dans le mois de décembre, on a franchi un pas dans la descente aux enfers”

    Stéphane Martin

    Si l’on en doutait encore, les Girondins de Bordeaux en ce début d’année 2018 sont bien en crise après l’élimination de la coupe de France par Granville. Stéphane Martin a évoqué cette période difficile pour le club. « Aujourd’hui, on ne peut pas nier que le club traverse une phase catastrophique, la pire probablement de l’histoire des Girondins donc oui, on peut dire qu’on est en crise et qu’on est maintenant en grand danger puisqu’on glisse au classement et surtout, on ne marque pas de points. Il faut réagir très vite et dès les matches du mois de janvier il est essentiel de recommencer à prendre des points parce qu’on voit tous la pente sur laquelle on est engagé en ce moment ». Une situation tellement compliquée que la lutte pour le maintien est à mettre sur les possibilités de la fin de saison bordelaise. « On peut toujours espérer autre chose. Encore une fois, si on arrive à enclencher la bonne dynamique en janvier on peut remonter mais je pense qu’aujourd’hui ça serait inconscient et irresponsable de ne pas envisager le pire et de ne pas considérer qu’il y a un risque réel de descente effectivement puisqu’on a pris 5 points sur 36. Il faut quand même avant tout penser au pire. Après, si on arrive à rétablir un peu la situation en janvier, pourquoi pas parce qu’on n’est pas non plus complètement lâché par rapport à la 6ème place, par rapport à la 5ème oui, mais pas par rapport à la 6ème. Mais encore une fois, quand on est sur la série qu’on vient de connaître et quand on est à un point ou deux de la relégation, contre 7 points finalement des places intéressantes, ça serait irresponsable d’écarter d’un revers de main la possibilité et le risque de descente ».

    Cependant, si tel était le cas et que les Girondins devaient jouer le maintien, le Président bordelais estime que le groupe n’est pas préparé ni habitué à avoir un tel objectif. « C’est un problème supplémentaire par rapport aux équipes qui sont habituées et conditionnées à jouer le maintien. Il y a des joueurs qui ont l’habitude de le faire, il y a des joueurs qui sont dans des conditions psychologiques qui font qu’ils savent qu’ils vont jouer le maintien. Il y a aussi un entourage qui n’est pas le même parce que effectivement, sur les clubs qui ont de petits budgets, que ça soit les supporters ou l’entourage général du club est prépare à ce genre de situations. Ici, on voit bien la pression qui peut exister et qui fait qu’on n’est pas un club formaté pour jouer le maintien, très clairement, et ça ajoute de la difficulté. Encore une fois, peut-être qu’à la fin du mois de janvier on pourra être beaucoup plus serein par rapport à ça. Aujourd’hui, on ne l’est pas, en tout cas moi je ne le suis pas parce qu’il faut être réaliste et voir notre position et la série sur laquelle on est. C’est une prise de conscience pour moi depuis début décembre et ce match contre Strasbourg. On a vraiment basculé sur quelque chose de plus inquiétant. Avant, la série était très mauvaise mais il y avait quelques circonstances atténuantes, des matches où on a manqué de réussite, il faut quand même aussi le rappeler. Dans le mois de décembre, on a franchi un pas dans la descente aux enfers”.

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4ever