Philippe Fargeon : “Les supporters ont été très bons pour encourager l’équipe dans les moments difficiles”

    banderole supporters ultramarines

     

    Philippe Fargeon s’est exprimé sur le lien qui est désormais, semble t-il, rompu entre la direction des Girondins de Bordeaux et ses supporters, les Ultramarines« Les résultats peuvent (faire que tout le monde se réconcilie)… Tout le monde me dit, lorsqu’ils viennent me voir dans mon agence immobilière : ‘qu’est-ce que vous faites aux Girondins, Philippe ?’. Je suis malheureux parce que ce n’est pas du tout agréable de voir ça. On est fier d’avoir porté ce maillot, on a envie qu’ils se battent, qu’ils s’en sortent. La solution, ce n’est pas de virer l’entraineur aujourd’hui parce que ça n’apporterait rien. Il faut que tout le monde soit solidaire. Je comprends la colère des supporters, c’est tout à fait normal. A chaque fois qu’on va aux matches, on ne peut pas dire que ce soit plaisant, et on en a marre de voir que Bordeaux ne soit pas à la hauteur qu’on l’attendait. L’objectif en début de saison était européen. Mais dans ces moments-là, il faut d’abord être sur le terrain avec les joueurs, les accompagner, comme le staff, les dirigeants. Nous, en tant qu’anciens joueurs, il faut qu’on soit solidaires de cette équipe pour qu’on s’en sorte. Aujourd’hui, il va n’y avoir qu’une seule compétition. On n’a pas l’habitude de se battre pour ne pas descendre, donc il va falloir avoir une mentalité différente sur le terrain. Etre bon à l’entrainement c’est bien, mais il faudra être meilleur sur le terrain […] Je ne me permettrai pas de dire que les supporters se trompent de combat, non. Je dis simplement qu’on aime tous ce club, on est tous malheureux, et donc dans des moments difficiles, il faut se serrer les coudes, être présents, encourager. Les supporters, ils ont été très bons, pour encourager cette équipe dans les moments difficiles. Même quand ça a été compliqué, il n’y a pas eu beaucoup de sifflets, mais beaucoup d’encouragements. Il ne faut pas oublier qu’ils sont présents. On a peut-être encore un peu plus besoin d’eux de manière à aider cette équipe, parce que les joueurs sont apeurés sur le terrain. Même s’ils viennent se plaindre et qu’ils demandent la tête de l’entraineur, pendant les matches, ils sont là, ils sont présents ».

     

     

    La pression des supporters, est-elle cependant néfaste aux joueurs ? « Ce sont des professionnels à un moment… Quand on joue au football, on est contents quand on a des bons résultats et qu’on vous tape sur l’épaule, mais il faut aussi accepter que les supporters soient mécontents de vos prestations. Quand vous jouez et que vous êtes sifflés, vous avez toujours l’impression que les supporters ne vous comprennent pas. Mais c’est comme ça. Tout le monde à ce niveau a déjà connu des sifflets. Si on n’arrive pas à sortir de cette torpeur, il faut changer de métier et ne pas faire footballeur. Quand il y a de la pression, on devrait être deux fois plus fort, être fier de porter ce maillot, parce que ‘putain on est fier d’avoir ce maillot’, et il faut à tout prix qu’ils se battent là-dessus. C’est ce qu’on attend d’eux ».

     

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