Cédric Anselin : “J’étais fier de signer à Bordeaux, je jouais avec Zidane, Lizarazu, Dugarry…”

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    Cédric Anselin
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    Comme vous le savez, Cédric Anselin a connu une terrible descente aux enfers : dettes, alcoolisme, tentatives de suicide… Pourtant, à 19 ans, il a participé avec les Girondins à la finale de la Coupe UEFA et il faisait aussi partie de l’Equipe de France des moins de 20 ans avec des joueurs comme Thierry Henry. Il revient sur ses moments positifs. « J’étais fier de signer mon premier contrat professionnel à Bordeaux à 18 ans. J’allais encore au lycée et je jouais avec Zidane, Lizarazu, Dugarry. Je me souviens encore de mon entrée en jeu contre le Bayern Munich en finale de la Coupe de l’UEFA 1996 ou du titre de champion de France 1999. Mais, pour jouer régulièrement, je devais partir. J’ai été prêté à Lille en 1997, puis à Norwich à l’été 1999. En Angleterre, le club et les supporteurs m’ont accueilli comme une star, m’ont déroulé le tapis rouge. En 2ème division, les résultats suivaient. Je me sentais aimé, respecté. Et comme souvent quand vous êtes au top, ce qui peut vous arriver de pire, c’est une blessure… ». 

     

    Après, cette blessure, c’est la dégringolade… « Là, je ne fais plus partie de la famille du foot […] Deux jours après mon retour, ma banque m’annonce un découvert de 400 000 €. Un membre de ma famille, très proche, m’avait volé. J’avais toujours fait attention à mon argent… J’ai 24 ans et je dois vendre ma maison, ma voiture, mes vêtements. Je n’ai plus rien. Je me renferme sur moi-même parce que j’ai honte. Je trouve un job d’homme à tout faire dans un camping. Je vis avec ma copine dans une caravane. Je commence à boire, à prendre du poids. Je ne m’aime plus, je suis sans espoir, déprimé. Le foot, c’est ma vie… J’ai fait une première tentative de suicide en 2012 en avalant des médicaments. Puis, en novembre 2016, ma copine m’a quitté, je suis à bout. Cela fait deux mois que je me dis 40 fois par jour que je dois mourir. Je me mets la corde autour du cou, sur le rebord de mon grenier. Dans ma tête, j’ai planifié mon enterrement, je vais sauter  !”.

     

    Retrouvez l’intégralité de son témoignage sur le site du Parisien : ICI