Bixente Lizarazu : “Milan ? Même aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir remporté la Coupe UEFA ce jour-là”

    Bixente Lizarazu

     

    Lors d’une interview, Bixente Lizarazu est revenu sur l’un de ses meilleurs souvenirs avec les Girondins de Bordeaux. On parle bien sûr de l’année 1996. « Nous n’avions ni les joueurs ni l’énergie pour être bons dans les deux compétitions, pour jouer tous les trois jours avec le même niveau et supporter un tel fardeau émotionnel. Sans s’en rendre compte, nous avons abandonné le championnat. Et outre, l’aventure européenne avait commencé en Intertoto, pendant l’été, avant que tout le monde ne reprenne. La route avait été très longue. Et à cette époque, nous avions l’habitude de célébrer les victoires dans le Sud-Ouest… C’était différent de ce que j’ai connu plus tard avec le Bayern (rires). Nous nous sentions imbattables en Coupe d’Europe ».

     

    Et lors de cette année 1996, il y a eu ce quart de final retour face à Milan dans un Lescure en fusion. « Quelque chose s’est passé en quart de finale contre Milan, cela ressemblait à une finale. Même aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir remporté la Coupe UEFA ce jour-là. Nous avions pris une leçon lors du match aller, et au match retour nous avions une détermination totale dès le début. Le match a été préparé très calmement. C’était facile, personne ne s’imaginait gagner face à Milan. Le discours de l’entraineur était clair : nous devions marquer lors des trente premières minutes, et notre attaquant marqua à la 15ème. Cela fait partie des actions qui restent en mémoire… Je vois toujours cette passe de 250 mètres… Oui, 250 mètres ! Le ballon arrive de mon côté alors qu’il n’avait rien à faire là. Cette passe arrive entre Panucci et moi et je me dis que c’est celui qui y mettra le plus de détermination qui récupérerait le ballon. Je gagne le duel, je centre et nous marquons. C’est ainsi que la partie commence […] Il y avait une énergie dans le stade que je n’avais jamais vue auparavant, sauf peut-être lors de Bordeaux-Juventus (1985) auquel j’ai assisté en tant que spectateur. Nous avions les larmes aux yeux lors de l’échauffement. Quand j’ai vu que nous étions tous comme ça, j’étais un peu inquiet : trop d’émotion n’est pas toujours bon. Mais nous étions en transe. Tout a fonctionné pour nous, c’est l’un des meilleurs matches que j’ai eu l’occasion de jouer. Il y avait tant d’émotions et d’amitié entre nous, avec Zidane et Duga… Nous avons fêté systématiquement les victoires ».

     

    Revistalibero

    Traduction Girondins4Ever