Vieira Jussiê : “Tant qu’il n’y a pas une vraie engueulade dans le vestiaire…”

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    Nous avons interrogé Vieira Jussiê sur la situation actuelle de Jocelyn Gourvennec, qui a été conforté dans ses fonctions par l’actionnaire et la direction, alors que les Ultramarines demandaient sa démission. Pour l’ancien attaquant brésilien, cette demande est vaine mais les supporters ont raison de tirer la sonnette d’alarme. “Je pense que les supporters ont toujours leur mot à dire. Les supporters sont dans leur rôle. Leur rôle de s’inquiéter, de faire savoir leur mécontentement. Ils ne vont pas virer Gourvennec parce que les Ultras le demandent. Ce n’est pas comme à Marseille, où les supporters ont peut-être plus de pouvoir. Et je ne dis pas que c’est bien! Ce que demandent aujourd’hui les supporters des Girondins, ils ne vont pas le faire. Mais je le répète, ils ont raison de dire “Faîtes attention, il y a quelque chose qui ne va pas…”. Ca c’est une manière de montrer que les choses ne vont pas bien et qu’il faut changer. Parce que si demain l’équipe commence à gagner, ils vont arrêter de demander la démission de Gourvennec. Ils ne vont pas demander de changer toute l’équipe, ou de changer le président, et il faut bien demander de changer quelqu’un, pour que ça marche”.

     

    Pour lui, c’est aux joueurs de se remobiliser et d’être vraiment dans le projet du club, en pensant collectif. “Le constat que je fais aujourd’hui, c’est que ça manque de compromis de leur part. Je ne vais pas parler de tel ou tel joueur, je parle globalement mais, il faut qu’ils assument ce qu’il se passe aujourd’hui. Ils doivent prendre la décision de changer. Je pense que le plus difficile quand on est dans une équipe comme Bordeaux, et ça s’est passé souvent la période où j’étais là-bas, tu es avec les autres joueurs, vous êtes des amis, une famille, vous êtes ensemble, et tu n’as pas envie de te fâcher avec eux. Et du coup tu ne dis pas les choses en face. Tant qu’il n’y a pas une vraie engueulade dans le vestiaire… Pas de là à se casser la gueule mais, s’ils ne sont pas conscients qu’il faut qu’ils s’expliquent, qu’ils se regardent dans la glace, qu’ils se posent les bonnes questions. Quand ils arrivent à la maison après un match, il faut qu’ils se disent “Qu’est-ce que je peux faire pour faire changer les choses ?”. Tu t’imagines, si chacun se posait cette question déjà. Ca arrangerait beaucoup les choses”.

    Retrouvez l’intégralité de la troisième partie de notre interview de Vieira Jussiê, ICI