Vieira Jussiê : “Là, le coach, en ce moment, se dit qu’il ne peut plus ‘défoncer’ les joueurs, sinon, ça va être pire”

    Bordeaux’s French head coach Jocelyn Gourvennec looks on during the French L1 football match between Rennes (SRFC) and Bordeaux (FCGB) on November 3, 2017, at the Roazhon Park in Rennes, western France. / AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD
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    Bordeaux’s French head coach Jocelyn Gourvennec looks on during the French L1 football match between Rennes (SRFC) and Bordeaux (FCGB) on November 3, 2017, at the Roazhon Park in Rennes, western France. / AFP PHOTO / JEAN-SEBASTIEN EVRARD

     

    Dans la dernière partie de l’interview qu’il nous a accordé, Vieira Jussiê est revenu sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux. Pour beaucoup de supporters, la situation que l’on vit en cette fin de première moitié de saison, donne une impression de déjà vu ces dernières années. Alors, nous avons demandé à l’attaquant brésilien les raisons de ce qui fait que le FCGB connait, très souvent, des coups des moins bien alors que tout semblait aller…

    Ca peut être un manque de pression. Cette pression, elle peut venir d’où ? Des supporters ? Je ne sais pas. Du coach ? Oui, parce que c’est quand même le capitaine du bateau, surtout avec une équipe qui n’est pas très expérimentée, ils ont besoin de se faire guider. Ici, en France, on réfléchit trop. C’est difficile de donner un avis parce qu’être coach, c’est compliqué. Quand ça va, tu te dis “Bon, on reste dans cette lignée-là”. Tranquille. Quand ça commence à devenir moins bien, le coach, logiquement, vient mettre un coup de pression pour remonter les joueurs. Des fois, ça marche, et des fois, ça ne marche pas. Si ça ne marche pas, la descente continue, et c’est ce qu’il se passe avec Bordeaux. Là, le coach, en ce moment il se dit qu’il ne peut plus faire ça, il ne peut plus “défoncer” les joueurs. Il ne peut plus mettre trop la pression sur les joueurs, sinon, ça va être pire. Donc ça réfléchit, et on se laisse aller. Donc, du coup, le doute s’installe sur les joueurs, surtout sur les jeunes joueurs, et ça continue à baisser. Quand j’ai vu le début de saison de Bordeaux, je me dis “C’est super !”. Et forcément, tu te dis que c’est la patte de l’entraîneur ça. C’est l’entraîneur qui fait les choses bien. Je ne suis pas dedans mais, à quel moment il y a eu ce relâchement ? Je n’utiliserais pas le mot “Club Med” car quand on est intelligent, on utilise le club de Bordeaux comme une chance. C’est une chance de pouvoir jouer dans un club comme ça. Mais il y a des joueurs qui croient le contraire, qui pensent vraiment au Club Med, là oui. Malheureusement, quand on est jeune, on se laisse aller, on a moins de compromis. Il y a des joueurs qui sont prêtés, et qui savent que dans six mois ils ne sont plus là. Ou alors, ils se disent “Je vais jouer pour moi, pour ma gueule, parce que je vise un gros contrat”. “Lui, il est en train de marquer beaucoup de buts donc je ne lui fais plus la passe, sinon il aura le bon contrat et pas moi”. Il y a beaucoup, beaucoup d’éléments. Je ne connais pas le travail de Gourvennec mais, mais il faut leur remonter les bretelles le plus rapidement. Pour arriver au top, tout en haut, ce n’est pas difficile. Ce qui est difficile, c’est de le maintenir, d’y rester. Et ils y sont arrivés à un moment donné, c’était bien. Puis, ça commençait à baisser. Quand on parlait de Lens, et je ne dis pas que Bordeaux sera en Ligue 2, mais ça va vite dans le foot. Je pense qu’il y a eu un relâchement, je ne sais pas de qui. Des joueurs, oui, bien sûr. Je ne sais pas si tout le monde s’est vu beau, “On fait une belle saison, ça va être facile”. Effectivement, il y a un manque de compromis de la part des joueurs. La base, c’est ça. C’est une chaîne, chacun doit faire son travail. Le coach doit montrer la voie aux joueurs. Mais des fois, le coach, il montre, et eux ne font pas. Ca, c’est terrible”.

     

    Retrouvez l’intégralité de la troisième partie de notre interview de Vieira Jussiê, ICI