Le quotidien L’Equipe a récolté plusieurs témoignages d’anciens bordelais, qui ne sont pas insensibles à la mauvaise passe actuelle que traverse Bordeaux. Commeçons par l’ancien attaquant Philippe Fargeon qui évoque notamment le débat sur le poste d’entraîneur. « Jocelyn est suivi par ses joueurs […] Changer pour changer, ça servirait à quoi ? À Lille et à Saint-Étienne (d’où Marcelo Bielsa et Oscar Garcia sont partis récemment), les résultats se sont-ils améliorés ?  On fera les calculs si ça devient vital ».

 

Didier Tholot à son tour a lui aussi passé au peigne fin la performance de l’équipe bordelaise en ce moment, en évoquant le travail du coach bordelais. « Jocelyn a essayé de trouver des solutions, il a changé de système mais on ne voit pas trop de réaction. Quand cette équipe mène, elle joue bien mieux. Mais dès qu’elle est en difficulté, elle a du mal à réagir. J’aimerais bien qu’elle joue autre chose que le maintien. Or il lui faudrait une série pour décoller, un peu comme Nice ».

 

Laurent Croci, ancien défenseur dans les années 1990, a lui aussi parlé de la situation très instable de son ancien club, fait qui le touche forcément. « La situation est délicate et ça m’attriste car je suis fier de ma ville et de ceux qui la représentent. L’avantage ici, même quand les supporters grondent comme c’est le cas actuellement, c’est que la pression n’est pas énorme. On est à des années-lumière de ce qui se passe à Saint-Étienne […] J’ai entendu l’actionnaire et le président témoigner leur soutien à Gourvennec.Je n’aime pas trop ça parce que c’est souvent mauvais signe. Je ne crois pas que Jocelyn a choisi de saborder l’équipe. Les joueurs pensent-ils au club ? Ils devraient se bouger un peu le cul, eux aussi ».