Florian Brunet : “On est inquiet comme on ne l’a jamais été, il ne faut pas croire qu’une relégation ne peut pas nous arriver”

    Florian Brunet

     

    Les Ultramarines sont très inquiets de la tournure des évènements. A tel point que spectre de la relégation rode. Florian Brunet explique qu’« on a fait confiance au coach qui a un très bon salaire, un contrat de longue durée, il a fait venir tout son staff… Quand on s’est trompé, il faut assumer. Aujourd’hui, on demande à la direction d’M6 de mettre de l’ordre dans la maison, de revoir l’ensemble de l’organigramme, de clarifier les choses et qu’on ait aussi des gens de caractère qui quand le bateau coule vont au charbon pour qu’il se redresse ».

     

    C’est en tout cas l’inquiétude qui prédomine, comme jamais elle n’a prédominé depuis la création des Ultramarines, toujours selon Florian Brunet.

    « On est très inquiet, comme on ne l’a jamais été, sans aucun doute. On ne sent absolument pas de gouvernance, on sent un navire qui coule sans commandant. On est depuis 2010 sur une pente difficile, on n’arrive pas à avoir une régularité dans les résultats, dans le coach. Les gens nous disent à juste titre que c’est trop facile de taper sur l’entraineur et qu’il n’y a pas que ce problème. Mais totalement, on est entièrement d’accord. Mais la décision première et la plus urgente est de repartir sur un nouveau cycle avec un nouveau coach, et évidemment il va falloir regarder tout le reste du fonctionnement du club. Ce n’est pas normal que depuis une semaine-dix jours, on n’entende quasiment pas le Président. Depuis le début de cette crise, on n’a pas entendu une seule fois le Directeur Sportif (Ulrich Ramé). Qui gouverne ce club ?! Et Monsieur de Tavernost, avec qui on a énormément de respect, et qui nous a prouvé son attachement en club, en qui on n’a pas grand-chose à reprocher – parce que cet été le trou financier récurrent des Girondins est encore une fois comblé – et que l’argent des ventes a été réinvesti dans les achats. On n’a jamais été pris en traitre par Monsieur de Tavernost. Il nous a toujours dit que notre objectif était d’être européen trois fois sur quatre, qu’il n’était pas un mécène, mais une entreprise qui n’est pas une multinationale gigantesque, et qu’il devait faire attention au budget. On a toujours été d’accord avec ce discours. Et on a toujours dit aussi qu’on préférait une société sérieuse comme M6 plutôt que des fonds un peu plus douteux et donc une société un peu moins fiable. Au niveau de M6 et Tavernost, finalement, bon, ils ne nous ont jamais pris en traitre. Et il est évident qu’à l’heure actuelle il est compliqué de rivaliser avec Paris, Monaco, Lyon, même Marseille. On l’entend et on l’accepte. Maintenant, quand Monsieur De Tavernost nous dit qu’il n’y a pas de problème de gouvernance, là on commence à être très inquiets. Si actuelle il n’y a pas de problème… On constate. On aimerait vraiment que Monsieur De Tavernost remette de l’ordre dans la maison. Cinq millions d’euros pour le licenciement de Gourvennec c’est énorme certes, mais encore une fois le stade Gallice avec une si faible affluence, un si faible engouement alors qu’il y a un potentiel extraordinaire, que Bordeaux est une ville de foot qui ne demande qu’à renaitre… Entre une 15ème, 17ème place ou encore pire une relégation, il ne faut pas croire que ça ne peut pas nous arriver, c’est bien arrivé à Monaco… C’est du sport, ce n’est pas parce qu’on a histoire qu’on est exempts d’une relégation. C’est quelque chose qui peut tout à fait arriver et qui est arrivé à des très grands clubs. On analyse les choses comme ça”.

     

    France 3 Aquitaine, retranscription Girondins4Ever