Jocelyn Gourvennec : “Un gueulard, un aboyeur… Aujourd’hui, il n’est pas là, il faut faire autrement”

    Jocelyn Gourvennec

     

    Jocelyn Gourvennec, questionné sur le manque de patrons au sein de Girondins de Bordeaux, a effectivement répondu qu’il en manqué dans l’équipe, et que seul Jérémy Toulalan avait ce profil. « On est capables d’avoir du caractère, on l’a montré, mais on n’est pas capable de répéter ça. On touche du doigt un certain manque de maturité, de jeunesse. C’était déjà un discours que j’avais il y a un an, sur la première partie de saison. Manifestement aujourd’hui, les joueurs qui ont un an de plus, les plus jeunes qui ont un peu d’expérience maintenant, ont encore du mal à se remobiliser trois jours ou une semaine après une bonne prestation… Ca, c’est un axe de progrès et c’est difficile parce que c’est lent dans l’évolution. On est lents là-dessus. Il y a trop de décalage entre ce qu’on est capables de faire à un certain moment, et ne pas pouvoir le répéter. C’est surement une question de caractère. Un gueulard, un aboyeur, pourquoi pas… Mais aujourd’hui, il n’est pas là Il faut faire autrement. Ce n’est que de l’exigence et un esprit de compétition qu’il faut cultiver. Généralement les joueurs plus expérimentés le cultivent et le savent. Aujourd’hui, le seul joueur qui est constant dans ses prestations de haut niveau, c’est Jérémy Toulalan. Mais parce qu’il a aussi une expérience de très haut niveau. C’est un joueur qui est constant, qui est fiable, qui match après match quel que soit le contexte, et quelle que soit la tenue de l’équipe, joue vraiment à très haut niveau. Ça, ça doit être une garantie pour l’équipe, mais autour il faut que tout le monde hausse le niveau et notamment les plus jeunes en termes d’exigences personnelles, c’est surtout là-dessus. Et pour moi, l’entraineur, pour le staff, c’est difficile de voir qu’on enchaine – on sensibilise, on parle et collectivement et individuellement – en dents de scie encore et qu’on a du mal à faire en sorte que les joueurs soient constants là-dessus et aient envie d’aller chercher les choses ».

     

    Il y a t-il une possibilité d’évolution dans ce registre ? « Ça se travaille, c’est lent, ça met du temps, on n’a pas d’autre choix que de répéter, que de sensibiliser, que de montrer aussi à la vidéo… A un moment donné, il faut aussi que les joueurs prennent conscience de ça. On ne peut pas se dire ‘je joue aux Girondins, c’est super, c’est un super club, on veut jouer le haut de tableau’ et dans la prise de conscience n’être intense, engagé, avoir du don de soir, qu’une fois de temps en temps. Ce n’est pas possible d’aller chercher du haut de tableau comme ça ».

     

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