Eric Blahic : “Mieux vaut être un bon adjoint qu’un entraîneur moyen”

    Eric Blahic

     

    Eric Blahic est l’adjoint de Jocelyn Gourvennec aux Girondins de Bordeaux. L’on pourrait parfois penser que le rôle de “Numéro 2” peut être frustrant mais en fait, pas forcément, si on le choisit. Ce qui est le cas d’Eric Blahic. “Aujourd’hui, je ne considère pas ce poste comme une fonction mais comme un métier à part entière. Ma fonction, c’est technicien. Mon métier, c’est adjoint. L’adjoint fait partie intégrante du travail du coach. C’est un numéro un bis en quelque sorte […] C’est sûr qu’il faut accepter de rester dans l’ombre. Si vous vous dites : ‘j’ai besoin de lumière, de reconnaissance, on doit savoir qui je suis’, mieux vaut vous tourner vers autre chose”. Un véritable choix donc de la part du bras droit de “Joce”, et il n’existe de ce fait aucune frustration. “J’éprouve de la reconnaissance à travers les résultats et ce que me renvoie le numéro un. En revanche, si ce dernier n’a aucune marque de considération, de temps en temps, à l’égard de son staff en interne, alors là oui cela peut devenir frustrant. Et ça ne fonctionnera qu’un temps…”.

     

    Eric Blahic et Jocelyn Gourvennec

     

    L’adjoint de Jocelyn Gourvennec aux Girondins de Bordeaux le répète : entraîneur adjoint est un choix, et un métier à part entière, sans arrière pensée en ce qui le concerne. “Je m’accomplis totalement dans ce que je fais. Mieux vaut être un bon adjoint qu’un entraîneur moyen. Quand je vois ce qu’assument aujourd’hui les coaches, avec la gestion du groupe, des dirigeants, de la presse, pfff… Moi, ce que j’aime, c’est le terrain. Avec Alain Blachon, on disait qu’on était les moines soldats (rires). C’est un état d’esprit. Vous arrivez au club le matin et vous vous dites en pensant au coach : ‘Ce mec-là, je le suis partout. Je suis l’entraîneur et je suis l’homme. Je vais lui débroussailler tout ce qu’il y a devant, lui tracer une autoroute, pour qu’il puisse avancer’. Voilà comment je conçois mon métier”.

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