Lors de son interview à l’Equipe, Alain Giresse est revenu sur des anecdotes de sa carrière. Il raconte notamment un transfert qui a failli se faire lorsqu’il était aux Girondins. “J’étais libre en 1983 et des clubs s’intéressaient à moi (Lazio, Inter, Fiorentina, Barcelone…). Bez, qui croyait que j’allais partir, m’a dit qu’on verrait après la trêve hivernale. À la reprise, il me convoque. Je lui dis que je reste. Il était fier et a parlé devant le groupe : “Bon, Giggigigi reste avec nooouuus.” (Il bégayait). Tout le monde a applaudi. Ça m’avait marqué et touché”.

 

Il raconte également comment il a obtenu son premier gros salaire avec l’ancien président, Claude Bez. “À Bordeaux, je voyais arriver les internationaux qui gagnaient bien plus que moi. Les Hollandais m’encensaient dans la presse, Krol, Neeskens… Même Beckenbauer avait évoqué mon nom sur France Foot 2 après un Cosmos-Bordeaux. Je vais voir Bez à la fin de la saison 1981 : “Écoutez, je suis international maintenant et mes conditions sont celles d’un gars du club, etc.” Sa réponse : “Jejeje sais et je suiiiis très content de toi. Je te meeeets comme eux !” Je n’avais pas d’agent, je ne savais pas comment j’allais faire pour lui parler et ça a duré trente secondes ! Et il avait multiplié mon salaire peut-être par deux ou trois”.

 

L’Equipe