Alain Giresse raconte son plus gros fou rire, “quand j’ai été gardien à Nantes avec Bordeaux”

    Alain Giresse

     

    Alain Giresse a raconté plusieurs anecdotes de sa carrière dans les colonnes du quoditien sportif. Il est revenu notamment sur le joueur le plus drôle qu’il a croisé. “Marcel Aubour, le gardien de but (Reims notamment, 1972-1977), était très drôle. Il m’a dit encore récemment sur un penalty que j’avais marqué : “Eh, petit, je t’ai laissé marquer car j’ai pensé que tu avais une bonne tête et que je ne voulais briser ta carrière.” Tigana était un joyeux luron. À Bordeaux, on avait Guy Fraunié, un défenseur brut de décoffrage. Un jour, l’entraîneur lui dit : “Ton problème est psychologique.” Il le regarde : “Quoi, c’est qui ce chichique ?” Ce gars était chasseur et ne bouffait que du gibier. Ça lui avait donné un problème de goutte (rire). C’étaient des personnages rabelaisiens comme le pauvre Gérard Papin, décédé, qui allait aux champignons et mettait le survêt’ ensuite pour s’entraîner. Les Minots de l’OM Anigo, Flos, Francini étaient drôles aussi comme Jean-Pierre (Papin). Tous les matins, il criait en entrant : “Ta mère” (avec l’accent du Sud). On disait : “Tiens, c’est Jean-Pierre qui arrive…”

     

    Enfin, il s’est également livré sur son plus gros fou rire. “Quand j’ai été gardien de but à Nantes ­(0-6,7 mai 1982) avec Bordeaux. Quand j’ai mis le maillot à l’échauffement, on était plié en deux. En fait, notre gardien (Dragan Pantelic) avait été suspendu et le président Claude Bez, pas d’accord avec la décision, nous avait dit : “Gigi, tu joueras gardien de but (sans gants) mais à ton poste et Marius (Trésor) sera dans le but.” Mais sur corner, je revenais et je n’en menais pas large. Avant le match, d’ailleurs, quand il avait fallu monter les marches avec mon maillot, je ne voulais pas de photos…”

     

    L’Equipe