Habib Beye : “A chaque fois qu’on les a joués, plus ou moins, on était supérieurs à Bordeaux”

    Habib Beye

     

    En guise d’analyse de ce Bordeaux-Marseille, Habib Beye est revenu sur cette rencontre et sur cette fameuse série d’invincibilité qui continue une année de plus. « Jusqu’à la 87ème on gagnait. Ça fait partie des séries qui sont négatives pour un club. Est-ce que c’est dû au hasard ou à une malédiction ? Ce qui est sûr, c’est qu’on est imprégné par ça. On l’entend au quotidien lorsque vous allez jouer Bordeaux. Mine de rien, est-ce que ça ne peut pas influencer de manière négative l’état d’esprit d’un groupe ? Je pense que si. A partir du moment où on vous le rabâche tout le temps, vous avez l’impression que c’est un terrain difficile à gagner. Nous en tout cas, quand on y allait, on avait peut-être cet état d’esprit de se dire que c’est toujours difficile de battre Bordeaux, qu’on y va avec un manque de confiance, parce que de toute façon, à chaque fois qu’on les a joués, plus ou moins, on était supérieurs à Bordeaux. Et on ne les a pas gagnés ces matches-là alors qu’on en gagnait d’autres. Ça prouve que ce message-là qu’on entend au quotidien, cette récurrence dans cette spirale qui est négative pour l’Olympique de Marseille, elle affecte malgré tout le club et elle affecte aussi les joueurs […] C’est souvent l’équipe, plus que le stade. On parle souvent de l’équipe comme une bête noire, un stade… C’est plus collectif. C’est ce que ça implique de jouer Bordeaux dans une saison. Vous jouez Paris, pour l’Olympique de Marseille, on vous le dit en début de saison et vous jouez Bordeaux parce qu’il y a cette statistique de 40 ans. C’est assez incroyable. C’est vrai que le hasard, sur certains matches… mais je ne pense pas que le hasard pendant 40 ans a été pour moi l’élément déclencheur de tout ce que l’OM a pu vivre à Bordeaux ».

     

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