Lawrence Leenhardt : “Une lente dégringolade à la bordelaise, sans qu’on dise vraiment les choses…”

    Jocelyn Gourvennec, Eric Blahic

     

    Lawrence Leenhardt est revenue sur la période difficile que le club traverse actuellement. Pour la consultante, ce n’est pas le match à Paris qui a été le déclencheur mais bien cette défaite au Havre face à Amiens.

     

    « C’est vrai que si on regarde sur le papier, ça date de la première défaite, Paris. Après, je ne suis pas persuadée que ça ait eu un tel impact. Pour moi, le gros couac, c’est Amiens. C’est à partir de là, parce que c’est une grosse contre-performance. On peut parler de signes avant-coureur contre Paris. L’ampleur du score, le contenu, une très mauvaise entame, cette fin de match, l’histoire du selfie. Ça couinait un peu, on va dire. Et après il y aurait dû y avoir une réaction probante à Amiens, et c’est là que ça coince vraiment. Là, c’est une lente dégringolade à la bordelaise, c’est-à-dire sans qu’on dise vraiment les choses… Je me rappelle avoir été un peu frappée par les déclarations après le match contre Monaco, où on a nié presque toute inquiétude, en disant que c’était mieux que le match d’Amiens. C’était un peu surprenant. Il y a toujours à Bordeaux une façon de minimiser la réalité. Il ne s’agissait pas de parler de crise ou de tirer le signal d’alarme, mais il fallait simplement être réaliste. Et parce que c’est Bordeaux, il y a une façon d’être dans la vie, le club, on met toujours comme un petit couvercle dessus et du coup, on est entre deux… Ça laisse la part aux rumeurs, aux non-dits donc ça s’amplifie, et à la fin on se retrouve avec une trêve où les entraînements sont moins suivis, il n’y a pas de match pour répondre. Et ça part un peu dans tous les sens […] L’incapacité à réagir, le manque d’engagement contre Amiens… On attend autre chose. Une équipe de foot, ce n’est pas seulement être présent dans l’engagement, même si c’est la base. Au niveau du jeu, de la qualité technique, individuelle et collective, il y a des manques qu’on n’avait pas vu auparavant ».

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4Ever