Stéphane Martin : “Ne pas s’imaginer que les joueurs sortent en boite, qu’ils n’en ont rien à faire…”

    Stéphane Martin

     

    Stéphane Martin s’est exprimé sur la stratégie et le discours à adopter en cette mauvaise période, auprès des joueurs. “Je pense que chaque match à son histoire. Il y a aussi un moment où on peut avoir l’impression que les joueurs ont failli comme c’était le cas à Amiens notamment par rapport à une certaine suffisance. Aujourd’hui, je pense que c’est un peu différent et ça ne sert pas à grand-chose de les enfoncer quand ils sont déjà très affectés. Là je pense qu’il faut avoir un discours plus constructif et leur dire que tout le talent qu’on a vu au mois d’août et au mois de septembre n’a pas disparu en un mois. Encore une fois, on a toujours l’impression de l’extérieur – parce que c’est vrai qu’on est tellement frustré de voir ces matches-là, de se dire que ce n’est pas possible que des joueurs de ce niveau-là fassent des matches pareil – que s’ils jouent comme ça c’est parce qu’ils ne sont pas assez motivés, pas assez sérieux et qu’il suffit de leur crier dessus pour repartir de l’avant. La réalité est quand même assez différente. On peut le voir en faisant du sport, même en étant un sportif du dimanche, qu’il y a des jours où rien ne va. Il faut aussi l’accepter et il ne faut pas tout remettre sur une prétendue mauvaise attitude des joueurs qui n’en n’auraient rien à faire du club, de leur carrière… Ce n’est pas le cas, il ne faut pas s’imaginer que les joueurs sortent en boite de nuit après les matches quand ils ont perdu et qu’ils n’en ont rien à faire. Il faut s’adapter. On l’a vu à Rennes, ils sont un peu au fond du trou. Ils ont 15 jours pour se laver la tête. Un certain nombre d’entre eux sont partis en sélection, 9 en comptant les jeunes, ça peut être aussi une occasion de sortir du cadre du club qui finit par être un peu pesant quand on a un mois aussi mauvais. Il faut espérer que ceux qui sont partis reviendront la tête un peu plus fraîche qu’après Rennes. Il faut aller de l’avant, ça ne sert à rien de se taper la tête contre les murs. Ils ne sont pas devenus nuls, indifférents, et démotivés parce qu’on est passé du mois de septembre au mois d’octobre”.

     

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