Didier Tholot : “Au niveau des émotions fortes, c’est Bordeaux”

    Didier Tholot joueur Bordeaux

    Pour attaquant c’est toujours une obsession de marquer un but. Didier Tholot en sait quelque chose. « C’est quelque chose de jouissif pour un attaquant. On est sur une autre planète pendant trente secondes. Finalement, on ne voit plus rien… j’ai toujours dit que le football, par rapport à la société en général, amène des joies qui sont difficilement explicables et difficilement transmettable. Vous vivez quelque chose que vous ne maîtrisiez pas du tout ».

     

    Il a évoqué ce qu’il retiendrait de sa carrière de joueur. « Il y a un ou deux choix que je ne referai pas. Par exemple à Niort quand le club descend et que j’ai l’opportunité d’aller à Monaco… Je reste à Niort parce que c’est eux qui m’avaient lancé. Je pense sincèrement que dans ce genre de cas, je penserais un peu plus à ma gueule. Mais après, je n’ai pas de regrets parce que j’ai joué très longtemps. J’ai arrêté à 39 ans, j’ai enchaîné sur une carrière d’entraineur. J’ai pris les décisions que je devais prendre en fonction de ce que je ressentais. S’il y avait deux ‘regrets’, c’est celui-là en tant que joueur. Et le second serait de ne pas m’être servi de ce qu’on faisait en Suisse pour le faire reconnaître un peu de partout ».

     

    Et enfin il a également raconté son meilleur souvenir en tant que joueur qui pourrait être à divers moment de sa carrière mais le plus marquant pour lui reste un moment à Bordeaux. « Au niveau des émotions fortes c’est Bordeaux. Au niveau d’une saison complète, c’est Martigues où j’avais mis deux fois quatorze buts et on avait fait deux grosses saisons. Je regrette mon passage à Saint-Etienne parce que c’était un peu ma ville, et que je suis tombé avec un entraîneur qui ne comptait pas trop sur moi (Jacques Santini, ndlr). Mais au niveau des émotions fortes c’est Bordeaux. Pour moi, il n’y a pas que le match de Milan. Il y a aussi un match contre Guingamp, où je reviens après cet accident de voiture… Je suis sur le banc, je me lève à un quart d’heure de la fin pour aller m’échauffer et que le stade se met debout et scande mon nom. Ça aussi, c’était un moment très fort. Ça marque. Quand je viens à Bordeaux, je suis très près de l’équipe de France et de l’Euro 1996… A 9 heures, avec cet accident tout s’arrête. Tu te bats pendant trois mois pour revenir, tu y arrives, et les gens sont sensibles à ce que tu as fait. Je pense que j’ai toujours été proche des gens et cela faisait plaisir de voir que quelque part, ils avaient partagé ça avec moi ».

     

    GoldFM

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