Gaëtan Huard : “On va aller au devant de grosses surprises si on ne met pas ce qu’il faut dans l’envie”

    Gaetan Huard

     

    Gaëtan Huard explique qu’en plus des trois derniers mauvais résultats, Bordeaux approche un moment de la saison qu’il n’apprécie pas forcément… Pour ressortir de cette phase la tête haute, il faudra que les joueurs girondins démontrent beaucoup d’envie. “Je pense que l’ensemble de l’effectif va devoir se retrousser les manches, rentrer dans le dur. Non seulement on va rentrer dans le dur mais on va aussi rentrer dans l’hiver donc c’est un facteur aussi important et déterminant parce qu’il y a une adaptation à faire, à avoir, il y a le froid qui va commencer à arriver. Même si on a de belles journées, ça commence à être humide le soir lors des matches. C’est une petite adaptation à avoir. Ce passage-là, on doit le faire honorablement et avec de l’envie. Il y a une chose qu’on ne peut pas remettre en cause, c’est l’envie. L’envie, il faut l’avoir. Si Marseille n’avait pas eu envie contre Paris, ils se seraient fait baladés. Et moi, là où je suis content, c’est que Marseille a démontré que contre Paris… Tu joues recroquevillés, tu mets trois bus devant le but… Mais non, il y aura toujours un geste qui sera fait mais là, en allant les chercher comme ils ont fait, ils ont pressé, ils ont mis Paris dans l’embarras, les Marquinhos, Thiago Silva… Ils ont aussi du mal quand ils sont pressés dans les trente derniers mètres, à relancer proprement, à jouer proprement. Ça, c’est ce qu’on appelle l’envie. Ils ont joué dans un registre qu’il faut avoir dans ce football-là. Aujourd’hui, tu ne peux pas jouer les matches contre des équipes qui sont bonnes et ne pas jouer les matches contre des équipes qui sont moins bonnes. Là je regrette mais contre un promu… Les matches contre les promus, c’est là où la différence peut se faire dans ce championnat pour les places européennes, tu dois faire le plein. Tu prends Amiens, c’est six points […] Les deuxième ballons c’est quoi ? C’est l’envie, c’est le combat, le duel. C’est la qualité de la Ligue 2, ça rentre dedans, c’est physique. Je regarde les matches, on voit qu’il y a techniquement un niveau d’écart avec la Ligue 1 mais dans l’engagement et dans l’envie, ça y va. Ce sont des joueurs qui vont vite, qui rentrent dedans, qui ne laissent rien, qui pressent… Il y a de la maladresse technique certes. Je n’ai pas vu le match face à Amiens, mais d’après ce que j’entends, ce que je lis, ce qu’on me raconte, on me parle de non match. Je regrette quand tu joues Amiens, ce n’est pas un non match, c’est trois points. Le non match ne devrait pas exister. C’est déjà un refrain qu’on a entendu sur les derniers matches, sur le déplacement précédent même si certes, c’était Paris. On a fait un non match, on n’a pas joué, on les a regardés. Alors si tu joues Paris et que tu les regardes, tu en prends six. Si tu joues Amiens et que tu ne rentres pas dedans, tu perds. Il y a des matches où il faut mettre quelque chose de plus. On va aller au devant de grosses surprises si on ne met pas ce qu’il faut. Il faut avoir un caractère de gagnant. Le problème c’est qu’avec le début de la saison – hormis la League Europa – on a laissé entrevoir certaines qualités, un certain enthousiasme, on a eu des éloges auprès des médias, mais maintenant ça ne suffit plus […] Le football, c’est un combat. La technique ne suffit plus aujourd’hui. Tu peux avoir la meilleure équipe technique du championnat, si tu ne mets pas ce qu’il faut tu ne gagnes pas les duels et quand tu ne gagnes pas les duels, tu es en retard dans les interventions, les interceptions, les transmissions… Bordeaux pour jouer de la 2ème à la 3ème, de la 3ème à la 4ème, de la 4ème à la 5ème – c’est à dire les places européennes – ça sera un combat sur 38 journées. Tu ne peux plus jouer aujourd’hui avec une philosophie de jeu. Une philosophie de jeu sans engagement, sans envie, tu peux oublier ton championnat et tu peux passer à côté.

     

    GoldFM

    Retranscription Girondins4ever